Récession

Le terme « récession » désigne par convention une phase de deux trimestres consécutifs de baisse absolue du PIB (Produit Intérieur Brut) d'une économie nationale, et plus généralement l'idée d'une baisse ponctuelle de l'activité économique.

Dans le cadre d'une économie de marché issue d'un capitalisme industriel, tel que peut encore être qualifié le capitalisme mondial du début du XXIe siècle (au-delà du phénomène structurel de la croissance exponentielle des services et de la baisse de la part de la production strictement industrielle dans les économies développées), le phénomène de récession s'inscrit dans la dimension cyclique de l'activité économique, qui voit se succéder des périodes d'expansion et de croissance, de crise (c'est-à-dire de ralentissement puis d'inversion), de récession puis de reprise.

Traditionnellement, lorsque l'activité économique commence à progresser, les chefs d'entreprise anticipent une demande soutenue, procèdent à des investissement et à des embauches, et dès lors la demande progresse effectivement et la croissance s'accélère.

Lorsque les investissements sont devenus opérationnels, l'investissement et l'embauche ralentissent, puis stagnent.

A la phase de progression de la production succède ainsi une phase de déclin dite de « récession », récession qui a tendance à s'auto-entretenir puisqu'à la diminution des investissements vient s'ajouter la diminution des revenus - salaires aussi bien que profits - dont pâtissent les salariés et les entreprises aux ventes déclinantes.

Aux yeux des économistes de toutes les époques, le phénomène de récession n'a rien d'éternel, soit parce que les équipements usés devront bien être remplacés un jour, soit parce que les anticipations des agents économiques se modifient parfois brutalement dans le sens d'un plus grand optimisme, soit encore parce que des innovations viennent régulièrement stimuler une demande jusqu'alors déclinante.

La financiarisation de l'économie mondiale, cause de crises purement financières impliquant ensuite des crises bancaires puis des crises de l'ensemble de l'activité de production des économies (à la suite de la baisse du crédit notamment, mais aussi de la baisse des actifs cotés en Bourse), a quelque peu modifié les données de cette analyse structurelle de la récession des économies industrielles.

 

Au quatrième trimestre 2008, le recul de l'activité des économies dites « avancées » a été de l'ordre de - 1,8 %, et il s'est établi à - 1,2 % en France. Le premier trimestre 2009, qui a enregistré un recul de - 1,7 % de l'activité des économies avancées et de - 1,5 % de l'activité de l'économie française, marque donc un temps de récession, le recul anticipé du PIB français sur l'ensemble de l'année 2009 s'établissant à - 2,9 %.

Les indicateurs de la situation de récession sont clairs : chute de la construction immobilière, repli de la production industrielle dans des secteurs-clés (automobile), baisse du commerce mondial, réduction des stocks et des investissements des entreprises, baisse de la consommation des ménages, celle-ci devant cependant croître légèrement en France compte tenu de la faible inflation et des mesures de « relance ».

Les plans de relance décidés aussi bien par la France que par la majorité de ses partenaires, ainsi que par les pays dits « émergents » (la Russie, la Chine), incitent cependant les analystes à un certain optimisme pour le dernier trimestre 2009 et l'année 2010 : la reprise serait au rendez-vous, même si une incertitude pèse sur l'efficacité et la rapidité de la mise en œuvre des plans de relance gouvernementaux, qu'ils soient européens, américains, ou chinois.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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