SICAV et FCP : Comment choisir un OPCVM ? et Investissement

Le profil de l'investisseur

Avant d'investir en SICAV ou en FCP, un investisseur doit définir les objectifs et l'horizon de placement (moins d'un an, un à cinq ans, plus de cinq ans) qui sont les siens en fonction d'un patrimoine déterminé.

La Directive européenne MIF de 2007 oblige les intermédiaires financiers (pour les OPCVM, un établissement bancaire classique, un courtier en ligne ou encore l'une des 591 sociétés de gestion d'OPCVM agréée par l'AMF - l'Autorité des Marchés Financiers) à établir clairement le profil des investisseurs.

En fonction de ce profil et des choix des investisseurs en regard des risques, les intermédiaires proposent des OPCVM selon 3 modalités classiques : ou bien l'investissement se fera en SICAV ou en FCP « prudents » (obligations, titres monétaires) avec un potentiel de rendement et de risque modéré ; ou bien l'investissement sera « équilibré » (entre actions et produits de taux obligataires et monétaires) avec un potentiel de rendement et de risque moyen ; ou bien encore l'investissement en OPCVM sera « dynamique » (principalement investi en actions) et à risque élevé.

Evidemment, des fonds « prudents » commercialisés par certaines sociétés de gestion peuvent être en réalité plus exposés aux risques des marchés actions que les fonds « équilibrés » d'une grande banque.

 

Le prospectus et l'évaluation de la performance des OPCVM choisis

Il est essentiel pour les investisseurs de lire les « prospectus » (« complets » et/ou « simplifiés ») qui sont établis par les OPCVM sous contrôle de l'AMF (et sont consultables directement sur le site de l'AMF). Cette lecture doit permettre de répondre aux questions suivantes : qui commercialise l'OPCVM choisi ? Qui le gère ? Quelle est l'orientation de cette gestion (quelle famille de la classification AMF) et quels sont les risques ? Quels sont les modes de publication de la valeur liquidative (cotation régulière du prix de chaque SICAV) ? A quelle durée de placement le produit est-il adapté ? Quels sont les frais (frais de gestion, frais d'entrée et de sortie) ? Y a-t-il des conditions de revente (délais) ? Le produit concerné peut-il être intégré sur un PEA (auquel cas il bénéficie d'une fiscalité intéressante) ?

Les investisseurs rigoureux consulteront avec profit la « note détaillée » relative à chaque OPCVM : y figurent les stratégies d'investissement des fonds concernés, les instruments utilisés, les modalités de rémunération de la société de gestion ou du dépositaire des produits concernés. D'autres part, des agences de notation spécialisées ou généralistes comparent et évaluent les risques et les performances de tous les OPCVM français et étrangers (Europerformance, Morningstar, Standard & Poor's, etc.).

 

Les frais des OPCVM

Les frais constituent bien sûr un critère essentiel pour les investisseurs. Pour les investissements en OPCVM, des frais d'entrée sont calculés en pourcentage de la valeur liquidative des SICAV ou FCP concernés, et ces frais sont payables à chaque fois qu'une part de SICAV ou de FCP est achetée (frais de souscription).

Il s'agit de frais de commission (qui servent à rémunérer l'organisme ou la société de gestion chargée de distribuer un OPCM), ces commissions étant statutairement acquises ou non acquises (donc négociables) à l'OPCVM concernée.

Des frais de sortie fonctionnent sur le même principe, lorsque les investisseurs souhaitent revendre leurs (parts de) SICAV ou de FCP. Des frais de gestion supplémentaires peuvent être facturés (en fonction du nombre d'intermédiaires, et d'ailleurs le plus souvent lorsque les investisseurs passent par une grande banque qui n'est pas le gestionnaire direct des OPCVM choisis).

Certains de ces frais (« de surperformance ») sont versés directement aux sociétés de gestion par l'OPCVM lui-même, et grèvent éventuellement une entrée ou une sortie.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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