Bull Spread (Ecart haussier)

Une stratégie d’écart utilise deux options ou plus du même type (deux calls ou options d’achat ou deux puts ou options de vente). Un investisseur opère un écart (spread) haussier sur options d’achat lorsqu’il achète un call (option d’achat)ou d'un put (option de vente) et vend simultanément un autre call (option d’achat) ou un autre put (option de vente) portant sur la même valeur et de même échéance, mais à un prix d'exercice plus élevé. Si les prix d’exercice varient, il s’agit d’un écart vertical. Si les échéances varient, il s’agit d’un écart horizontal. Une stratégie d’écart vertical suppose l’achat et la vente d’un call (option d’achat) ou d'un put (option de vente) portant sur le même sous-jacent, ayant la même échéance mais avec des prix d’exercice différents. L'achat et la vente induisent  toujours le même nombre de contrats dans ce type de transaction. Il existe deux types d’écart haussier (Bull Spread), le Bull Call Spread  et le Bull Put Spread.

BULL CALL SPREAD

Le risque de perte d’une telle stratégie est moins élevé que pour une stratégie de vente de calls couverts, car le call (option d’achat) détenu sera, dans le pire des cas, sans valeur à échéance. Par conséquent, dans le cas d’une baisse prononcée du titre, la perte maximale ne dépassera jamais la prime nette payée. L'objectif est de réduire le prix d’achat du call (option d’achat) acheté tout en bénéficiant d’une hausse des prix dans une certaine limite.

EN PRATIQUE :

  • XYZ vaut 27$
  • Achat call(s) 25 janvier  XYZ à 4$
  • Vente de call(s) 30 janvier  XYZ à 2$
  • Débit Net de 2$
  • Profit maximum : Limité. Différence entre le Prix d’exercice et Prix de la Prime reçue
  • Perte maximum : Débit Net payé
Le seuil de rentabilité de la transaction est : Prix d'exercice du call (option d'achat) acheté + Débit Net payé

Bull-Spread

La vente des calls (options d’achat) XYZ janvier 30 réduit le coût d’achat des calls (options d’achat) janvier 25. Ceci limite aussi le potentiel de gain de cette stratégie dans le cas où elle serait profitable à l’échéance.

SCÉNARIO 1 : LE PRIX DE L’ACTION AUGMENTE AU-DESSUS DE 30$.

À l’échéance, l’investisseur exerce ses calls (options d’achat) janvier 25 et achète ainsi un nombre équivalent d'actions XYZ à 25$. Il est également assigné sur sa position vendeuse sur ses calls (options d’achat) janvier 30 et doit alors vendre les titres à 30$, empochant un gain de 3$. Le gain net est donc de 1$ (3$ - 2$).

SCÉNARIO 2 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ SE SITUE ENTRE 25$ ET 30$.

À l’échéance, l’investisseur exerce ses calls (options d’achat) janvier 25 et achète ainsi les titres XYZ à 25$. Le seuil de rentabilité de l’investisseur pour cette transaction est de 29$ (27$ + 2$ payé).

SCÉNARIO 3 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ EST SOUS 25$.

À l’échéance, l’investisseur laisse ses options expirer sans valeur. Sa perte nette est le coût de la transaction soit 2$ par action.

BULL PUT SPREAD

Tout comme le Bull Call Spread, cette stratégie permet d'être couvert par une vente de put (option de vente) sur un achat de put (option de vente), mais au lieu de payer la prime nette des options, on l’encaisse. Lors d’une baisse importante du titre, la perte maximale est limitée à la différence entre les prix d'exercice supérieur et inférieur moins la prime nette reçue de l’option. De cette manière, l’investisseur connaît ses limites potentielles avec sa position initiale. La position initiale procure un encaissement de la vente des options, donc cela donne un Crédit Net (Net Credit), une marge sera exigée par votre courtier afin de couvrir la perte potentielle. Cette stratégie offre également une assurance contre une baisse importante du titre. Et elle permet de bénéficier d’une hausse du titre jusqu’à concurrence du prix d'exercice du put (option de vente) vendu. Le profit potentiel à la hausse est alors limité. L’avantage est de pouvoir obtenir une position initiale créditrice (un encaissement de la prime des options vendues) mais qui est compensé par le gain limité lors d’une hausse du cours de l’action sous-jacente.

EN PRATIQUE :

  • XYZ vaut 27$
  • Achat put(s) 20 janvier  XYZ à 2$
  • Vente de put(s) 25 janvier  XYZ à 4$
  • Crébit Net de 2$
  • Profit maximum : Limité. Prime reçue
  • Perte maximum : Différence entre Prix d'achat des titres - Prix d'exercice du put (option de vente) acheté + Crédit Net reçu
Le seuil de rentabilité de la transaction est : Prix d'exercice du put (option de vente) acheté - Crébit Net reçu Le revenu de la vente des puts (options de vente) XYZ 25 apporte aussi un risque illimité dans l’éventualité où le cours de XYZ tombe à zéro. Ainsi, l’achat des puts (options de vente) XYZ 20 limite le risque de cette stratégie.

SCÉNARIO 1 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ EST AU-DESSUS DE 27$.

À l’échéance, les options de l’investisseur expirent sans valeur. Dans ce cas, il conserve son crédit initial net de 2$ par titre.

SCÉNARIO 2 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ SE SITUE ENTRE 20$ ET 25$.

À l’échéance, l’investisseur est assigné sur ses puts (options de vente) XYZ 25 et doit acheter les titres XYZ à 25$. Le seuil de rentabilité de l’investisseur pour cette transaction est de 23$ (27$ - 4$ reçu). La stratégie est profitable tant et aussi longtemps que le cours de l’action demeure au-dessus de 23$.

SCÉNARIO 3: LE PRIX DE L’ACTION XYZ DESCEND SOUS 20$.

Si le cours de l’action descend sous 20$, l’investisseur est assigné sur sa position vendeuse de puts (options de vente) XYZ 25 et doit alors acheter les actions à 25$. Il exerce aussi ses puts (options de vente) XYZ 20 et vend le nombre équivalent de titres XYZ à 20$, subissant une perte de 7$. Sa perte nette est alors de 5$ (2$ - 7$). L'effet de la volatilité et du temps varie énormément pour ces types d'options complexes. Si vous n'êtes pas familier de ce concept sur la volatilité et la valeur Temps, référez-vous à un livre concernant les options comme « Faire de l'argent avec les Options » de Lee Lowell.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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