Financement des entreprises en bourse

Marché primaire et financement des entreprises

Pour financer leurs investissements, les entreprises font à l'origine appel à des capitaux propres ou à des emprunts. On considère en général que les prêts bancaires dont bénéficient les entreprises (crédit ou ligne de crédit accordée sur une période donnée) sont un mode de financement basé sur une épargne « de court terme ».

L'appel à une épargne « de long terme » passera inversement par l'émission d'obligations et/ou d'actions (déjà existantes ou nouvellement créées), via une introduction en bourse ou encore via la décision d'émettre de nouveaux titres lorsqu'une société est déjà cotée.

Ce point de vue d'une « épargne de long terme » concerne évidemment les épargnants et les investisseurs qui apportent des fonds à une entreprise en se portant acquéreurs de ses actions ou des obligations qu'elle a émises, et non pas l'entreprise elle-même : l'apport de capitaux dont bénéficie une société qui entre en bourse est réalisé en une seule fois, les titres entrant ensuite sur le « marché secondaire » de la bourse, c'est-à-dire s'échangeant librement entre acheteurs et vendeurs mais ne rapportant plus rien à l'entreprise elle-même.

La bourse est en tout cas initialement un lieu de rencontre entre la demande de financement émanant des entreprises et l'offre de capitaux émanant des différents acteurs des marchés financiers (fonds d'investissements, banques et compagnies d'assurance, fonds de pension, hedge funds, particuliers).

 

Objectif de ce financement et volumes

Par une introduction en bourse ou une nouvelle émission d'actions ou d'obligations, les entreprises financent en général une augmentation ou un renouvellement de leur outil de production, mais elles peuvent aussi avoir pour objectif de se donner les moyens d'une « croissance externe » (via le rachat de concurrents ou le choix d'une diversification).

Enfin le financement qu'apportent aux entreprises les marchés financiers peut correspondre à une visée de désendettement. En 2007, les émissions d'actions ont apporté un financement de plus de 7000 milliards de dollars aux entreprises du monde entier, les émissions d'obligations furent réalisées pour un montant total de plus de 2500 milliards de dollars.

Les entreprises Microsoft (dans les années 1980 et 1990) et Google (dans les années 2000) n'auraient jamais connu une croissance aussi rapide de leurs volumes d'activité, grâce aux volumes de financement obtenus, sans l'apport de capitaux permis par les marchés boursiers.

En 2007 toujours, les introductions en bourse stricto sensu ont permis aux entreprises de réunir 273 milliards de dollars, les principales places financières ayant permis de telles levées de fonds ayant alors été, par ordre décroissant, les suivantes : Londres, New-York, Hong Kong, Euronext.

 

Réglementation et point de vue de l'investisseur

En France l'ordonnance du 22 janvier 2009 a en quelque sorte supprimé le concept français d'appel public à l'épargne au profit de la norme européenne d'admission sur un marché réglementé, afin de faciliter les critères d'admission des entreprises à la cote, et par conséquent d'augmenter leurs possibilités de se financer.

Le principe du montant minimal de capital requis a cependant été conservé. Les actions des sociétés introduites en bourse connaissent une croissance moyenne de 12 % de leurs cours la première semaine de leur cotation.

Pourtant, les statistiques moyennes appliquées à une longue période montrent que les performances boursières des sociétés nouvellement introduites sont de 20 % inférieures à celles de leur marché de référence. 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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