Introductions, émissions : le début d'une longue histoire

Introduction en bourse : tout commence ici

Pour lever l'argent dont elles ont besoin pour se développer, les entreprises doivent se tourner vers des prêteurs. Soit ce sont des banques, qui leur accordent des crédits, soit ce sont des investisseurs, en obligations ou en actions, qui acceptent de les accompagner plus longtemps que les banques.

Pour avoir accès à ces investisseurs, les entreprises doivent émettre des reconnaissances de dettes (les obligations), ou accepter d'abandonner leur droit de propriété sur une partie de l'actif de la société (des actions) et de ses bénéfices... si bénéfice il y a !

C'est sur le marché primaire, autrement dit, le marché des titres directement émis par les sociétés (introductions en Bourse, augmentations de capital, émissions d'obligations convertibles) que se passe cet échange. Les entreprises proposent aux investisseurs d'échanger leur apport de capitaux, soit contre une petite partie de l'entreprise, sous la forme d'une action ; soit contre un simple engagement à les rembourser plus tard, sous la forme d'une obligation.

L'avantage pour les sociétés, c'est qu'à travers la bourse, elles peuvent avoir rapidement accès à tous les investisseurs, dans des conditions de liquidité et de transparence qui ne seraient pas possibles autrement. L'avantage pour les investisseurs, c'est qu'en passant par un marché réglementé, ils sont assurés d'avoir un certain nombre de garanties en matière de contenu des informations et de sincérité des comptes...

On aurait pu croire que les crises financières de 2008 et de 2011 auraient ralenti les émissions sur le marché primaire. Pas du tout : les sociétés continuent d'avoir besoin de capitaux pour se développer et de faire appel pour cela, aux marchés boursiers.

Au premier semestre 2011, le marché primaire mondial a augmenté de 19 % pour atteindre plus de 400 milliards de dollars. C'est un des meilleurs semestres depuis le record de 2007, lorsque le marché primaire dépassait les 480 milliards. Les Etats-Unis et la Chine restent les plus gros émetteurs, mais l'Europe défend bien sa troisième place : ses entreprises ont réussi à lever plus de 107 milliards de dollars, un chiffre en hausse de 45 %.

Mais attention aux effets d'optique : malgré l'introduction en bourse du négociant en matières premières Glencore, valorisé plus de 7 milliards d'euros, les introductions en bourse sont plutôt en retrait. L'époque est plutôt aux recapitalisations, notamment dans le secteur bancaire, à l'image de celle, géante, de Commerzbank.

Les IPO (nom anglo-saxon qui désigne les introductions) ne représentent plus qu'un quart des volumes totaux, alors que dans les années 2005-2007, elles représentaient plus de la moitié des montants levés. En témoigne le reflux des introductions à la bourse de Paris. En 2006, 436 millions d'euros étaient levés. En 2007, 409 millions, en 2008, 42 millions, en 2009, 5 millions et en 2010, une soixantaine de millions d'euros...

 

Copyright Reuters

Plus d'information sur le même thème

Photo of Arnaud Jeulin

Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

Vous pouvez le joindre via les réseaux sociaux suivants ou par email :

.
  Se connecter