Comment choisir un courtier en bourse ?

L'investisseur qui souhaite choisir un courtier en Bourse est amené à analyser lui-même et à communiquer aux courtiers qu'il contacte la nature de ses demandes et de ses actions habituelles d'investissement.

Une vingtaine d'ordres d'achat ou de vente de titres seulement, ou inversement plus de 400 ordres passés en moyenne chaque mois, le montant des ordres passés et le montant du portefeuille, la passation directe de chaque ordre à un courtier simplement chargé de transmettre les ordres, ou le mandat global donné à un courtier pour gérer librement un portefeuille, définissent des profils très différents, qui conduisent les investisseurs à s'adresser soit à une banque traditionnelle ou à une banque en ligne, soit par exemple à une « banque privée » (notamment lorsque la gestion du portefeuille est en jeu).

Dans tous les cas de figure, les critères de choix des investisseurs sont la nature et la profondeur de l'offre des courtiers : certains courtiers n'interviennent que sur les actions et obligations et jamais sur les produits dérivés, d'autres se cantonnent aux « valeurs moyennes » de NYSE Euronext et n'offrent aucun accès aux marchés américains ou asiatiques qui pourraient pourtant intéresser un investisseur, d'autres encore ont de très larges offres en OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières).

Le « répondant » des courtiers est un critère de choix important : un courtier en ligne filiale d'une grande banque à réseau (comme Fortuneo, Cortal Consors, Boursorama, etc.) offre en général tous les services de cette grande banque (y compris l'ouverture d'un compte-titres qui permet seul la passation d'ordres en Bourse en France), alors que tel ne sera pas le cas d'un courtier en ligne indépendant.

Le second et principal critère de choix des investisseurs est celui des frais réels à engager pour chacune de ses opérations, et un comparatif exhaustif vaut certainement la peine en ce domaine, offres promotionnelles à durée limitée comprises.

Entrent alors en ligne de compte d'éventuels « droits d'entrée », les frais de courtage à acquitter sur chaque opération, les droits de garde liés à la conservation des titres par le courtier, les éventuels frais spécifiques pour les valeurs éligibles au SRD (Service à règlement Différé), les éventuels « frais de marché » acquittés par le courtier lui-même auprès de la plateforme qui exécute ses ordres, mais encore le cas échéant les frais d'information par SMS, internet, les coûts des ordres passés par téléphone, etc.

En ce qui concerne les frais de courtage, certaines offres sont plus lisibles que d'autres. Le courtier binck.fr facture par exemple 2,5 EUR tout ordre inférieur à 1000 EUR, puis 5 EUR, 7,5 EUR et 10 EUR les ordres qui vont jusqu'à 10000 EUR, les frais de courtage s'élevant ensuite pour l'investisseur à 0,1 % du montant de l'opération.

A titre d'illustration encore, le tarif « zéro frais de courtage , zéro droits de garde » de Fortuneo ne valait début 2013 que pour les 2 premiers ordres passés chaque mois (« puis 20 EUR pour un ordre inférieur ou égal à 10000 EUR » précisait alors le courtier).

Voir aussi: choisir un courtier en ligne par Admiral Markets

Vérification de l'agrément AMF/ACP

Lorsque les courtiers contactés ne communiquent pas clairement et lisiblement sur ce sujet, tout investisseur opérant depuis un compte-titres ou un PEA détenu en France se doit de vérifier le type d'agrément accordé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP) après visa de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF).

A titre d'illustration, début 2013, le courtier Monabanq n'était officiellement autorisé qu'à la « Réception et transmission d'ordres pour le compte de tiers » (RTO) ; le courtier iDealing (basé à Londres) à ces mêmes opérations de RTO, mais aussi à « l'exécution d'ordre pour le compte de tiers » et à la « négociation pour compte propre » ; le courtier Saxo Banque aux trois actions précédemment citées, ainsi qu'au « conseil en investissement ».

Aucun des courtiers cités n'était en revanche autorisé par l'ACP à réaliser de la « gestion de portefeuille ». Pour vérifier l'étendue de l'agrément accordé à tel ou tel courtier, les investisseurs gagneront à consulter les pages du site Regafi (Registre des agents financiers) et ACP suivantes :

https://www.regafi.fr/spip.php?rubrique1
http://www.acp.banque-france.fr/agrements-et-autorisations/registres-et-listes/regafi-et-liste-des-agents-financiers.html

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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