Portrait de Jimmy Goldsmith, investisseur de Private Equity

Une fortune personnelle en fait un investisseur de « private equity »

Issu d'une famille de banquiers de Francfort, le franco-britannique Jimmy Goldsmith (1933-1997) était le fils d'un homme d'affaires qui fut un temps membre du parlement britannique.

Elève du célèbre lycée Eton, sa légende raconte qu'il en quitta les bancs à l'âge de 16 ans, qu'il perdit des sommes considérables au jeu avant de s'enrôler ensuite pour un temps dans l'armée.

A 20 ans il épouse cependant la fille d'un magnat bolivien de l'étain, puis achète en France une petite société pharmaceutique qu'il fait prospérer commercialement tout en la portant au bord de la faillite, s'installant parallèlement à Londres en 1960 pour créer la future chaîne de magasins Mothercare après avoir notamment acquis la licence des produits Alka-Seltzer.

A la fin des années 1960, Jimmy Goldsmith est du côté anglais à la tête d'une société spécialisée dans l'agroalimentaire (Cavenham Foods) qui mènera en 1971 un raid victorieux sur le groupe alimentaire Bovril et rachètera à Unilever sa participation dans les magasins Lipton. Du côté français, Goldsmith fonde en 1969 la Générale occidentale, pionnière dans le domaine de l'investissement dit de « private equity ».

 

La presse, les activités spéculatives aux Etats-Unis, l'Asie

Attaqué par le magazine Private Eye dans les années 1970, Jimmy Goldsmith mena une soixantaine d'actions judiciaires contre cette publication, qui faillit en déposer son bilan. Intéressé par le pouvoir de la presse, il acquit en France le magazine L'Express en 1977, entendant en faire un instrument de lutte contre « l'influence communiste », une publication dont il se sépara en 1987.

Dans le même temps, J. Goldsmith utilisa sa société américaine Cavenham Forest Industries pour acquérir de très importantes participations (voire le contrôle) dans des sociétés cotées qui possédaient des terrains forestiers valorisés pour presque rien dans les actifs de leurs bilans, alors même que la capitalisation boursière de ces sociétés semblait inférieure à la valeur réelle des terrains.

Devenu un acteur majeur de Wall Street, l'homme d'affaires tenta en 1986 un raid infructueux contre le géant du pneumatique Goodyear, mais cet insuccès rapporta quand même à sa société la somme de 90 millions de dollars.

Retiré de Wall Street avant le krach de 1987, Jimmy Goldsmith se sépara en 1989 de tous les terrains forestiers précédemment acquis en l'échange d'une participation de 49,9 % au capital de la société minière Newmont Mining.

 

La politique

Ses actions d'investisseur de private equity continuèrent dans le monde entier, notamment en Asie (dans le nickel en Indonésie), cependant que Jimmy Goldsmith entamait en France une carrière politique qui le conduisit à être élu en 1994 député européen (représentant la France) sur la liste du « souverainiste » Philippe de Villiers.

En Grande-Bretagne, sa position « d'eurosceptique » le conduisit à créer le « Referundum Party », sans qu'aucun combat électoral victorieux n'ait été obtenu de sa part de l'autre côté du « Channel ». Jimmy Goldsmith décédera à Paris en 1997 des suites d'un cancer foudroyant. 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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