La gestion conseillée en bourse

De plus en plus de Français sont familiarisés avec la bourse, parce qu'ils ont depuis longtemps un portefeuille. Mais ils hésitent à réaliser des transactions et à gérer activement cette épargne parce qu'ils estiment ne pas avoir un niveau de compétence suffisant ou pas assez d'instruments d'aide à la décision.

C'est pourquoi depuis quelques années, un grand nombre d'établissements financiers ont mis en place une gestion conseillée. Après avoir signé une convention avec leur client, ces établissements mettent à leur disposition un professionnel qui leur donnera des conseils d'investissements.

Ensuite, libre à lui de les suivre. S'il accepte ses conseils, il est, encore une fois, libre soit de le laisser passer ses ordres d'achat et de vente, soit de les passer lui-même. Il aura alors accès à une palette complète de services : analyses techniques, notes conjoncturelles, définition d'une stratégie d'investissement ou explications des mécanismes des marchés.

Un profil bien défini

Les clients utilisateurs de la gestion conseillée suivent souvent la bourse depuis plusieurs années. Agés en moyenne d'une quarantaine d'année, disposant d'un portefeuille de 80000 à 100000 euros, ils passent jusqu'à une quarantaine d'ordres par an, et questionnent leurs conseillers en ligne une fois par mois en moyenne.

Quant aux conseillers dédiés à cette clientèle, ils sont sans aucun doute plus à l'écoute. Chez SG Private Banking, chacun d'entre eux ne gère que 30 à 50 clients, soit deux à trois fois moins que pour un mandat classique. A la Banque de Gestion Privée Indosuez, filiale du Crédit agricole, une salle de marchés est entièrement dédiée à l'activité. Et Swiss Life Banque Privée relance ses clients tous les dix jours au moins...

Bien sur, il faut un certain patrimoine pour y avoir droit. Il peut être très élevé, comme chez HSBC ou SG Private Banking, qui le réservent aux fortunes de plus de 3 millions d'euros. Mais il commence dès 100 000 euros chez la plupart des courtiers et dès 300 000 euros chez les assureurs, comme par exemple Swiss Life Banque Privée.

Le tarif, lui, est le même qu'une gestion sous mandat. Dans certains cas, c'est un service qui n'est facturé que sous la forme d'un surcroît de commissions sur les transactions (en générale, 30% de plus). 

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