Le petit plus des dividendes en bourse

Taux de distribution des dividendes

Sur des marchés très volatils, et plus encore dans le contexte d'une stagnation ou d'une tendance momentanément baissière des cours, les entreprises ont intérêt à fidéliser des actionnaires prompts à se séparer de leurs titres à la moindre défaillance des sociétés cotées.

A cet égard, la distribution annuelle de dividendes aux actionnaires constitue un argument de poids. La question du taux de distribution (pourcentage des bénéfices réalisés qui sont distribués sous forme de dividendes) est alors au centre de l'attention des investisseurs.

En 2011 par exemple, le groupe Areva a fait voter en Assemblée Générale une limitation à 25 % de ce taux de distribution au cours des trois exercices à venir.

Les entreprises jouent en général sur ce taux en l'abaissant les années fastes afin de garantir une progression tout de même modérée de la valeur absolue des dividendes, et en l'augmentant les années de moins bonne activité afin de « lisser » vers le haut les performances qu'elles offrent.

En 2011 ont été distribués des dividendes (correspondant aux bénéfices de l'exercice 2010) par quasiment toutes les sociétés du CAC 40 (0,62 EUR par action pour Accor ; 2,35 EUR pour Air Liquide ; 2,10 EUR pour BNP Paribas, etc.).

 

Dividendes majorés et dividendes prioritaires

Une loi de 1994 permet aux entreprises de fidéliser leurs actionnaires par le principe d'un dividende majoré pour peu que ce principe figure dans les statuts des sociétés concernées (ce qui nécessite a minima la convocation d'une Assemblée Générale extraordinaire).

Par ce principe, dès lors qu'un actionnaire possède des titres depuis au moins deux ans, un taux de majoration (de 10 % au maximum) est appliqué au dividende normal.

De tels dividendes majorés occasionnent une certaine lourdeur de procédure, car les actions correspondantes ne peuvent pas demeurer « au porteur » (c'est-à-dire anonymes), mais doivent être inscrites au nominatif dans les registres de la société (au nominatif « pur », si la société elle-même devient gestionnaire des titres concernés, ou au nominatif « administré » si un intermédiaire financier est conservé).

Dans cette mesure, seules quelques sociétés cotées ont proposé des actions à dividende majoré dans le courant des années 2000 (notamment Seb ou Air Liquide). La pratique du versement d'acomptes sur les dividendes à venir, plus classique (surtout dans les pays anglo-saxons) constitue également une technique de fidélisation.

Des sociétés peuvent aussi décider d'accorder des dividendes prioritaires à des actionnaires en l'échange de l'abandon de leurs droits de vote : ce sont les fameuses « actions à dividende prioritaire » (c'est-à-dire, en réalité, majoré) dont la majoration peut être fixée à l'avance, en pourcentage ou en valeur absolue.

Les actionnaires répugnent cependant à perdre leurs droits de vote, et les actions à dividende prioritaire s'échangent bien entendu avec une décote par rapport aux actions ordinaires.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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