Couple rémunération risque : livret A, SICAV, FCP, actions ... Epargne et Investissement

De la performance au risque, le gain

La logique du risque en économie est incontournable. En matière de rentabilité, plus l'investissement est élevé, plus la rémunération potentielle suivra.

De même, plus l'investissement sera risqué, plus la rentabilité sera importante. Au demeurant, si la performance était exactement proportionnelle au risque pris, il suffirait de déterminer les sommes que l'on serait prêt à risquer pour déterminer la performance potentielle que l'on pourrait atteindre (c'est-à-dire le rendement).

 

Différents types d'investissements

  • Le livret A (anciennement livret d'épargne ou livret série A) a été créé le 28 mai 1818. Avec un minimum de versement à l'ouverture de 1,5 euros et un plafond des dépôts fixé à 15300 euros, le livret A est considéré comme peu risqué et peu performant, mais il reste une valeur sûre avec 60,5 millions de livrets ouverts en France à la fin de l'année 2010 (soit une progression de plus de 20 % par rapport à l'année 2008). Depuis le 1er janvier 2009, toutes les banques peuvent distribuer le livret A, faisant ainsi perdre l'exclusivité de distribution à la Banque Postale, au Crédit Mutuel et à la Caisse d'Epargne.

    Sa rémunération faible mais assurée reste supérieure à l'inflation avec l'assurance de récupérer son apport augmenté des intérêts cumulés. L'avantage majeur d'un livret A est qu'il est constitué de liquidités que l'on peut récupérer à tout moment et qui sont exonérées d'impôt et de charges sociales. En 2003, le taux du livret A pouvait évoluer tous les six mois à l'appui d'une formule mathématique qui faisait référence aux taux de marché à trois mois et à la hausse de l'indice des prix. Mais l'application mécanique de la formule s'étant révélée quasiment impossible à appliquer, deux décrets de janvier 2008 et 2009 ont affiné son application, et la rémunération du livret A est désormais de 2,25 % (au 1er août 2011), alors qu'elle culmina à 4 % d'août 2008 à février 2009.

  • Les Sicav et FCP (Fonds Commun de Placement) monétaires sont également proposés par les banques, mais à la différence du livret A,  ils ne sont pas administrés et leurs fluctuations dépendent de l'évolution du marché interbancaire. Au demeurant, aucun avantage fiscal n'est prévu. Au début des années 1990 les taux des Sicav et FCP atteignaient des niveaux très élevés (de 8 % à 10 %), non sans répercutions négatives sur la croissance économique et sur le chômage.

    De fait quand les taux ont chuté, les banques ont fait évoluer leur proposition en y introduisant une part de produits financiers comme les subprimes : la rémunération et le risque sont devenus plus importants. Face à cette nouvelle proposition des banques (« fonds monétaires dynamiques ») et à ses impacts, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) a précisé dans son cinquième rapport annuel de janvier 2009 qu'elle instaurait une nouvelle réforme visant à restreindre le champ des produits dans lesquels ces fonds pouvaient investir afin de calmer les turbulences financières majeures observées depuis l'éclatement de la crise des subprimes, à l'été 2007.

  • Pour les actions, les séries statistiques démontrent que la rentabilité de ce placement est bien supérieure à celle des obligations ainsi qu'à celle de toute autre forme de placement. Un placement en actions sur le marché américain en 1925 aurait rapporté fin 2006 un taux de rentabilité annuel de 11 %.

    D'autre part, pour un placement diversifié en actions françaises réalisé sur toute la longueur du XXe siècle, la rentabilité annuelle moyenne enregistrée aura été de 12,1 %. Sur le long terme cependant, si la valeur des actions augmente plus que la valeur de tout autre placement, les fluctuations et pertes de valeurs sont ponctuellement plus fréquentes et plus importantes : ces placements sont bien les plus risqués.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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