Fonds propres : c'est le cœur du réacteur

C'est un élément clé de la compréhension de la solidité de l'entreprise pour l'investisseur boursier. Car ces fonds propres, qui représentent l'argent utilisé pour créer la société (le « capital social »), certaines provisions et les bénéfices non utilisés (les « réserves »), forment vraiment le « coeur du réacteur ». Cet ensemble est aussi appelé « actif net ».

Cette notion d'actif net est parfois utilisée par les boursiers comme instrument de comparaison ou d'estimation de la valeur (très) théorique de l'entreprise. En effet, on peut considérer qu'en remboursant les dettes de l'entreprise et en vendant ses actifs, l'actif net est la somme qui resterait disponible.

Cette somme peut être comparée au cours de bourse, qui est lui aussi la mesure théorique de la valeur de l'entreprise. On obtient alors un ratio, le « price to book ». En raffinant, on peut même calculer le « price to book par action ».

Il consiste à mettre au numérateur les fonds propres divisés par le nombre de titres et au dénominateur le cours boursier de la valeur. Cela permet de savoir la valeur de l'action « à la casse », c'est-à-dire dans l'hypothèse où la société déposerait le bilan et devrait être liquidée.

Le « price to book » est un ratio intéressant. Il exprime, par comparaison avec ceux d'autres entreprises, la sous-valorisation ou la sur-valorisation de l'entreprise par rapport à son secteur. Mais il ne doit pas conduire l'investisseur à faire un choix entre deux titres.

D'abord parce qu'il est absurde de vouloir déposer le bilan d'une entreprise en pleine santé. Ensuite parce que ce ratio doit être lu de façon dynamique et comparative. Dynamique parce que la bourse valorise non pas une situation immédiate, mais une perspective.

Le cours est, dit la théorie, l'actualisation des bénéfices futurs. Il est donc normal qu'il soit plus élevé que l'image du seul actif net, à un moment donné, de l'entreprise. Il faut aussi lire ce « price to book » de façon comparative et intelligente.

En effet, un groupe industriel, comme Schneider ou EADS a des usines et des machines très coûteuses. Son « Price to book » sera donc beaucoup plus élevé que celui d'un groupe de publicité, comme Publicis, qui a besoin de très peu de machines et d'immobilisations pour fonctionner. 

Plus d'information sur le même thème

Photo of Arnaud Jeulin

Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

Vous pouvez le joindre via les réseaux sociaux suivants ou par email :

.
  Se connecter