Combien investir en Bourse ? - Dossiers Investissement

Un investissement peu important à visée d'épargne

Certaines actions ne coûtent que quelques euros, et une centaine d'euros suffit par conséquent pour investir en Bourse. Les professionnels considèrent cependant qu'il faut une quinzaine de lignes dans un portefeuille boursier (c'est-à-dire une quinzaine d'investissements différents) pour parer à la volatilité de chaque titre acheté.

Ce principe devrait donc être appliqué même si un investissement initial ne dépasse pas 100 euros, un investissement qui devra nécessairement passer par un compte-titres ou un PEA (Plan d'Epargne en Actions), comme pur un investissement d'un montant supérieur. Sans capital de départ, les établissement bancaires proposent des abonnements d'épargne (c'est-à-dire une épargne programmée) consistant en des versements mensuels ou trimestriels (en général, d'un minimum de 50 euros) qui seront classiquement investis sur des SICAV ou des FCP.

L'horizon de placement d'un investissement peu important ou progressif (comme celui de l'épargne programmée) doit être de 5 ans, afin que le « market timing » soit le meilleur : une baisse momentanée des cours de la bourse permettra de continuer d'acheter les titres conservés en plus grand nombre, avant que ceux-ci ne repartent à la hausse.

Les intermédiaires (banques ou courtiers en ligne) facturent toujours des frais de transaction (ou de courtage) et bien souvent des frais de gestion. Si les frais de transaction s'élèvent par exemple à 3 euros (à l'achat aussi bien qu'à la vente), une action achetée 20 euros devra connaître une croissance de 30 % de son cours pour qu'un gain commence à être envisageable à la revente : une telle progression n'est pas courante.

 

Investissements supérieurs à 10000 euros

Les investissements supérieurs à 10000 euros, tout en continuant de se porter sur une quinzaine de valeurs au moins, obligations comprises, pourront ménager une petite part à des produits plus risqués, comme les warrants ou certains produits dérivés adossés à des indices boursiers (les trackers).

Certains investisseurs plus avertis rechercheront les fonds indépendants qui affichent des performances supérieures aux autres, tout en gardant à l'esprit que ces fonds ne sont assujettis qu'à une garantie de moyens (et non pas de résultats). La directive européenne MIF (Marchés d'Instruments Financiers) de 2007 interdit d'ailleurs à ces fonds indépendants de ne communiquer que sur la performance annuelle de leurs placements.

Certains investisseurs, nommés en anglais « insiders » (« initiés », mais sans qu'un délit s'en déduise) sauront suivre les indications de marché les plus significatives, à simplement s'attacher à la communication financière légale des entreprises cotées, ou encore aux annonces de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) : le renforcement d'un actionnaire important au sein d'un groupe, ou au contraire son départ, peuvent inciter à l'achat ou à la vente.

Avec l'expansion d'internet, certains particuliers sont devenus des « day-traders », qui interviennent presque chaque jour sur les marchés à partir de micro-variations de cours. Une étude américaine portant sur cette catégorie d'investisseurs a montré qu'en 1998-1999 (années de forte hausse des places financières américaines), près de 80 % des day-traders avaient perdu de l'argent sur la période considérée.

 

Au-delà de 100000 euros

Les investissements en titres financiers réalisés sur la base d'un capital de départ supérieur à 100000 euros passeront souvent par un mandat de gestion délégué à une banque traditionnelle, une « banque privée » (institutions de courtage liées ou non à de grandes banques) ou un conseiller en gestion de patrimoine (3000 en France), même si les services d'une banque privée ne s'obtiennent en général qu'à partir d'un patrimoine financier sensiblement supérieur.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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