Comment éviter de tout perdre sur les marchés financiers ?

Le money management pour tous

Les milliards de trades engagés 24 heures sur 24 sur tous les produits financiers du monde constituent un jeu à somme nulle : les gains obtenus par certains investisseurs ont pour envers les pertes engrangées dans le même temps par d'autres investisseurs.

Cette réalité empirique implique qu'un investisseur peut perdre l'ensemble du capital dont il a la charge, et cela en très peu de temps. Le principe dit du « money management » vise à une gestion mesurée du risque en regard des rendements espérés, la première pratique du money management consistant à évaluer et à décider à l'avance quelle dose de risque est prise par un investisseur sur chaque trade avec pour visée de maximiser le rendement de chaque décision d'investissement.

La dose de risque (de perte) peut en particulier être évaluée en pourcentage du capital engagé sur chaque trade.

A cet égard, le chiffre de 1 % du capital engagé en tant que risque sur chaque trade a bonne presse dans les salles de marchés, mais autant il s'applique avec profit pour des hedge funds et autres acteurs institutionnels pour lesquels les sommes de 1 % engagées peuvent donner lieu à des prises de position très importantes, autant il s'applique mal au cas d'un investisseur particulier disposant par exemple d'un capital de 10000 euros, et qui ne peut quand même pas stopper toutes ses positions dès lors que 100 euros de pertes sont en vue.

Le money management comme vérité de La Palice

Une certaine vision du money management s'en tient à la déclaration d'intention consistant pour l'investisseur à maximiser ses trades gagnants et à minimiser ses trades perdants. La Palice n'est pas loin.

Appliqué à la gestion d'un portefeuille énorme et à une stratégie de long terme, les principes de « frugalité » d'un certain Warren Buffet correspondent tout à fait à du money management : ne jamais engager un investissement pour le seul prestige ; mettre tout investissement en concurrence avec un investissement alternatif du même montant ; n'augmenter le volume d'un investissement initialement prévu que si le rendement de cet investissement a lui aussi augmenté ; rapporter les bénéfices attendus à un objectif de niveau de vie moyen. Ces conseils sont en réalité judicieux.

Mais ils peuvent aussi être mal compris. Ainsi et contrairement aux pratiques les plus répétées de Warren Buffet lui-même, certains sites internet disponibles en français n'hésitent pas à se recommander du money management pour conseiller aux investisseurs de ne jamais s'intéresser aux produits dérivés (nous rappelons que l'option, premier produit financier dérivé de l'histoire, date quand même de l'antiquité) ou encore de ne jamais faire confiance à l'analyse fondamentale (sic !) mais de s'en tenir seulement à l'analyse technique.

Les calculs de base du money management

Le calcul de base du money management est celui de l'espérance de gain sur chaque trade : Espérance = (Gain moyen x Probabilité habituelle de gagner) - (Perte moyenne x Probabilité habituelle de perdre).

Cette équation permet de comprendre qu'une probabilité habituelle de gagner de 40 % seulement peut être compensée par un gain moyen plus important que la perte moyenne (mais encore faut-il qu'un investisseur tienne le compte de tous ses gains et pertes engrangés par exemple lors de ses 300 précédents trade).

Si par exemple le gain moyen est de 400 EUR (pour une probabilité de gain de 40 % seulement), alors que la perte moyenne est de 100 EUR, on aura l'espérance de gain moyenne suivante : (0,4 x 400) - (0,6 x 100) = 100 EUR.

Pour un investisseur du Forex, le money management peut consister à évaluer gain ou perte attendus sur chaque pip en fonction du placement de son ordre stop. Un stop placé sur 100 pips semble à cet égard raisonnable, quitte à déplacer ce stop en fonction d'une tendance.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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