Certificats : le jeu des 5 familles et investissement

Il existe différents types de certificats, qui répondent à des stratégies très différentes. Voici les cinq familles qui composent cet univers d'investissement...

Les Certificats 100 %

Les Certificats 100 %, appelés aussi Certificat « Bull » (à cause du taureau, symbole de la hausse boursière chez les anglo-saxons) ou « Bear » (l'ours est le symbole de la baisse) sont les plus courants. Ils reproduisent l'évolution d'un panier d'actifs, d'un indice, du pétrole, du métal, du blé, du jus d'orange, du cacao. On trouve même des certificats encore plus ciblés, comme les panier Breakfast, qui rassemblent des paniers de matières premières qui composent le petit déjeuner américains (blé, orange, bacon, sucre chocolat, café...).

Ces produits n'ont pas d'effet de levier et suivent l'évolution de leur sous-jacent. Cela veut dire que quand celui-ci monte de 1%, un certificat bull monte aussi de 1%. Les certificats Bear sont émis avec une valeur de référence, qui permet de protéger l'investisseur. Cette barrière est dite « désactivante », ce qui signifie que si le sous-jacent passe sous cette référence, le certificat est désactivé : il ne vaut plus rien.

Les Certificats « Turbo »

Ils sont plus spéculatifs et plus complexes et amplifient par deux, par trois, voire plus, les mouvements à la hausse et à la baisse du sous-jacent.  Ils peuvent être désactivés si un certain niveau, appelé barrière, est touché.

Prenons l'exemple d'un turbo Commerzbank sur le titre Biomérieux. Son prix d'exercice est de 52,17 euros et sa  barrière désactivante à 54,74 euros. Le cours du Turbo est de 0,31 euro. Si le cours de Biomérieux passe, en deux semaines, à 67,65 euros, l'action aura enregistré une hausse de 23%, mais le turbo de 35%...

Les Certificats « cappés »

Avec ce certificat, l'investisseur fait le pari que le cours du sous-jacent restera dans la limite de deux prix de référence. Le premier sert de plancher, le second de plafond. Si le cours du sous-jacent dépasse le plafond, l'investisseur perçoit la différence entre le plafond et le plancher : son gain est important, mais limité. Si le cours se situe dans la fourchette entre le plafond et le plancher, il est remboursé de la différence entre le cours du sous-jacent et le plancher : là encore gain, mais limité. Si, enfin, le cours du sous-jacent est inférieur au plancher, le souscripteur ne récupère rien.

De la même manière, l'investisseur peut parier sur une baisse des cours en souscrivant un certificat « flooré » (de « floor », plancher en anglais), qui fonctionne à l'inverse du certificat « capé ». Si, à l'échéance, le cours du sous-jacent est en dessous du « floor », l'investisseur touchera la différence entre le « cap » (sommet de la fourchette) et le « floor » (bas de la fourchette). S'il est au dessus du cap, il perd sa mise. Et, à l'intérieur de la fourchette, il empoche la différence entre le « floor » et le cours...

Dans les deux cas, l'investisseur fait le pari d'une variation, mais pour une mise de fonds nettement inférieure à celle d'un certificat classique. En contrepartie, son gain est plus limité.

Il existe aussi des cappés+ et des floorés+, qui fonctionnent comme leurs équivalents normaux, sauf dans le cas ou le cours du sous-jacent se situe à l'échéance dans la fourchette entre le « floor » et le « cap ». Dans ce cas, au lieu de toucher la différence entre le cours du sous-jacent  et, soit le « cap », soit le « floor », comme dans un cappé ou un flooré normal, l'investisseur touche l'intégralité de la différence entre les deux fourchettes.

Les certificats bonus.

Ce sont des instruments de plus long terme que les autres, entre un et trois ans. Ils ont le même cours d'achat que le sous-jacent, mais offrent des espoirs de gain très élevés à l'échéance, tout en assurant une certaine sécurité. Ils fonctionnent selon un système de bornes, ou de fourchette, comùme souvent : une borne haute, qui déclenche le bonus et une borne basse, qui désactive le certificat.

Si cette borne basse n'est jamais franchie au cours de la vie du certificat, et que le seuil haut (seuil bonus) est dépassé, le remboursement se fait au cours du sous-jacent. Si le sous-jacent évolue à l'intérieur de la fourchette, le certificat est remboursé au niveau du bonus. Mais si le seuil bas est atteint au cours de la vie du certificat, l'investisseur n'est remboursé qu'au niveau du sous-jacent, même si après le cours remonte... C'est donc une certaine sécurité, même si, c'est à méditer, vous ne touchez pas de dividendes sur le sous-jacent, bien que vous ayez conservé votre certificat pendant deux ou trois ans.

Les Certificats discount.

C'est une formule originale, qui permet de parier sur la stabilité du cours d'un titre ! Le certificat permet à l'investisseur d'acheter le sous-jacent avec un rabais qui peut monter à 20% et d'être remboursé à son cours réel, à l'échéance. Mais votre gain est « cappé » à la hausse.

Imaginons que vous achetiez pour 80 euros un certificat sur une action qui cote 100 euros. Le certificat est capé à 130 euros. Si le cours est à 120 euros à l'échéance, vous enregistrerez un gain de 40 euros, supérieur à celui d'un investisseur ayant acheté le titre en direct. Mais si à l'échéance le cours est à 160 euros vous serez perdant. L'investisseur en direct aura gagné 60 euros. Tandis que vous, avec votre certificat à 80 euros, mais limité à 120 euros, vous n'aurez gagné que 40 euros.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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