Certificats, billets : quand les entreprises sont à découvert et investissement

L'état gère aujourd'hui plus de 500 milliards de papier à court terme à travers ses BTAN et ses BTF, plus aucun BTAN ne circule sur le marché, et ce depuis le 25 juillet 2017. Mais les entreprises privées ont aussi de gros besoins de liquidités et émettent des titres à court terme : l'encours échangeables de ces titres est estimé entre 450 et 600 milliards d'euros.

Depuis fin 2008, ils sont même admis sur la cote Nyse Euronext. Ces équivalents commerciaux des BTF et des BTAN sont les CDN (Certificats de dépôt négociables), les BT (Billets de trésorerie) et les BMTN (Bons à Moyen terme négociables).

Voyons quelle est l'utilité et les caractéristiques de chacun d'entre eux.

Les BT (Billets de trésorerie)

Les BT (Billets de trésorerie) sont émis par les sociétés, les collectivités locales, les associations. Ils peuvent même l'être par l'Etat. Dans la pratique, seule une petite centaine de grandes entreprises en émet régulièrement. Les Billets de trésorerie sont des titres obligataires à très court terme.

Ils équivalent, pour une entreprise, au découvert bancaire d'un ménage (mais ils lui coutent deux fois moins cher !).

Les collectivités locales et certains organismes en sont aussi friands. La Sécu, qui à travers son Agence spécialisée, l'Acoss, représente un dixième de ce marché des BT, estimé à une cinquantaine de milliards d'euros.

Les CDN (Certificats de dépôt négociables)

Les CDN (Certificats de dépôt négociables) peuvent être émis par à peu près tous les organismes et entreprises, privés et publics. Ils ne peuvent pas être remboursés par anticipation.

Leur encours représente plusieurs milliards d'euros. Les particuliers qui ont de grosses sommes d'argent à placer sur une courte période, à l'occasion par exemple de la vente d'un bien immobilier, peuvent y avoir accès par l'intermédiaire de leur banque.

Les BMTN (Bons à Moyen terme négociables)

Les BMTN (Bons à Moyen terme négociables) ont été créés en 1992 pour apporter un complément de financement aux deux systèmes précédents.

En effet, ils constituent le lien entre, d'une part, les certificats et les billets (souples mais limités dans le temps) et d'autre part les obligations classiques (complexes et chères à émettre, mais permettant un financement à plus long terme).

Elles sont de plus très liquides et constituent une bonne part des portefeuilles des Sicav monétaires, qui apprécient leur rémunération, supérieure à celle des Certificats de dépôt, des Billet et des bons du Trésor. 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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