L'Action à Dividende Prioritaire : une meilleure part du gâteau et investissement

L'Action à Dividende Prioritaire (ADP) offre à l'investisseur boursier un gros avantage : un dividende supérieur à celui des actionnaires ordinaires et au moins égal à 7,5% de la valeur de son nominal, ce qui lui permet d'obtenir un rendement immédiat et appréciable.

Attention, ce n'est pas une garantie : en cas de pertes, la société cotée peut aussi supprimer le dividende. Et dans ce cas, les détenteurs d'actions ordinaires et d'Actions à Dividende Prioritaire se retrouvent dans la même situation : sans dividende !

Pas de droit de vote

La loi de juillet 1978, dite Loi Monory, qui a institué l'Action à Dividende Prioritaire (ADP) l'a aussi pourvu d'un gros handicap, qui est aussi la contrepartie de ce dividende majoré : l'absence de droit de vote.

D'un coté, cela permet aux actionnaires déjà en place de pouvoir lever des capitaux sur le marché, sans alourdir le bilan de leur entreprise avec des dettes ou des lignes obligataires, et surtout sans céder un pouce de pouvoir aux porteurs des actions qu'ils émettent. Il y a cependant une limite : l'entreprise peut en émettre à hauteur de 25% maximum de son capital.

De l'autre côté, c'est un vrai handicap pour les investisseurs, qui sont forcément moins attirés par ce type d'action, qui ne leur donne aucun pouvoir. Ils lui préfèrent l'action ordinaire, ce qui explique l'existence, dans touts les cas où les deux types de titres sont cotés en bourse, d'une décote significative entre les actions ordinaires et les ADP d'une société.

Dinosaures de la cote

Les Actions à Dividende Prioritaire ont été largement utilisée par les sociétés dans les années 80. Mais depuis le début des années 90, ce type d'émission est mal vu par le marché et les entreprises cotées ont plutôt cherché à supprimer celles qu'elles avaient émises. Il restait un seul ADP sur le marché, considéré par beaucoup comme un « dernier dinosaure » : l'ADP Casino.

Elle affichait une décote de 15 à 20% sur le titre ordinaire. Mais elle a été retirée de la cote en juin 2009. Le distributeur a alors décidé de transformer ces 14,5 millions de titres en actions ordinaires.

Il avait tout fait pour convaincre les porteurs d'Actions à Dividende Prioritaire de répondre à son offre, en offrant une prime de 23% par rapport aux dernières cours. Une prime... de consolation.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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