Le Certificat : facile à comprendre, facile à manier et Investissement

Le Certificat fait désormais partie intégrante de la panoplie de l'investisseur boursier. Cet instrument est bien différent du tracker et du warrant, et en quelque sorte, il est aussi nettement plus facile à manipuler. Et sans doute moins dangereux.

Le certificat est une valeur mobilière, créé par une banque. Contrairement au Tracker, dont la durée est illimité, son existence est bornée par un « remboursement », à l'échéance, à un prix fixé dès le départ. Son cours est le résultat de la différence entre ce prix de remboursement contractuelle et le cours de l'actif qu'il suit (action, indice, matière première...), et qu'on appelle le sous-jacent.

Juridiquement, c'est un peu plus compliqué. Le certificat est assimilé à un titre de créance complexe. L'établissement qui l'émet annonce et garantit, dès sa création, les conditions de son remboursement à l'échéance. Il existe plusieurs typologies de produits, chacune correspondant à des profils d'investissement et de risque bien spécifiques. 

La fiscalité du Certificat est aussi plus complexe que celle du Tracker. Et il ne peut entrer dans la composition d'un PEA, même si beaucoup d'assureurs l'acceptent dans leurs contrats d'assurance-vie.

La loi distingue deux types d'utilisateurs : les occasionnels et les habitués. Dans le premiers cas, les profits réalisés avec un Certificat sont imposés à 31,5% (prélèvements sociaux inclus) et les pertes peuvent être déduites des profits de même nature réalisés au cours des la même année ou des 10 années suivantes. Dans le second cas, les profits sont considérés comme des bénéfices non commerciaux et sont imposés au barème de l'impôt sur le revenu. Quant aux pertes, elles sont imputables sur les profits de même nature réalisés au cours de la même année ou des 6 années suivantes.

Plusieurs centaines de Certificats

Le nombre de certificats émis ne cesse d'augmenter : il en existe environ un millier sur le marché. C'est d'autant plus facile qu'il ne faut plus, désormais, que quelques jours aux banques pour en créer de nouveaux et les faire agréer. A côté dela Société Générale et de BNP Paribas, les autres grands émetteurs français sont Citigroup, Commerzbank, Dresdner Bank et UniCredit, ABN-Amro, Merrill Lynch...

L'éventail des possibilités est quasi-infini. Il existe par exemple des certificats sur l'indice Latibex Top, qui rassemble les 15 plus grandes valeurs latino-américaines cotées à Madrid (Petroleo Brasileira, Telefonos de Mexico, America Movil...) Il en existe aussi sur les Bric, ces quatre pays à fort potentiel (Brésil, Russie, Inde, Chine) et même, chez Goldman Sachs, sur les « Next 8 », ces pays émergents qui suivent les quatre Bric dans leur croissance (Corée, Mexique, Turquie, Egypte...). Et même sur l'Afrique, qui suivent l'indice Africa Lions de Merrill Lynch : 35 valeurs d'une quinzaine de pays africains...

A quoi ça sert un certificat ?

Imaginons un investisseur qui veuille protéger son portefeuille de 100 000 euros. Il achète pour 16 000 euros de Certificats Floorés+ de BNP Paribas, échéance mars 2012 avec comme bornes 3050 et 3300 points, pour un montant d'environ 16% de son portefeuille.

Si le CAC chute de 10%, il vendra ses Certificats avec une plus-value de 4200 euros, qui couvrira une grande partie du recul de 10 000 euros de son portefeuille.

Si le CAC gagne 10%, ses Certificats ne vaudront plus que 4100 euros à la vente. Soit 3900 euros de moins values. C'est un montant inférieur à la progression de 10 000 euros du portefeuille, mais qui lui permet quand même de dégager un gain. Une stratégie gagnant-gagnant...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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