Price to Book : pour détecter ce qu'il y a derrière le cours de bourse

Le PER n'est pas un indicateur suffisant pour choisir une société. La capitalisation boursière encore moins. Pourquoi ? Parce que la bourse n'est pas un juge très pertinent de la valeur des sociétés : c'est pourquoi il peut être intéressant de se tourner vers le ratio Price to Book (PBR en anglais).

Le Price to Book permet de comparer la valeur comptable des actifs de l'entreprise avec la valeur déterminée par le marché boursier. Pour cela, on divise la capitalisation boursière par les capitaux propres. Un ratio de plus de 1 signifie que le marché valorise d'avantage les actifs de l'entreprise par rapport à leur valeur comptable. En dessous de 1, il les sous-évalue.

Pour le S&P500, principal indice américain, le ratio « Price to Book » était proche de 1 dans les années 70. Il est monté fortement dans les années 90, pour atteindre un pic de 5 en 2000. Aujourd'hui, il est largement retombé, puisqu'il tourne autour de 2,5.

Ce niveau parait correct aux spécialistes, qui considèrent qu'un niveau de 1 est pratiquement impossible. En effet, la comptabilité ignore le plus souvent la valeur immatérielle d'une entreprise.

Autrement dit, ils considèrent que la valeur des actifs, elle-même, n'est pas une image fidèle de la valeur comptable de l'entreprise. Au début 2012, le ratio Price to Book est d'environ 1,7, ce qui est raisonnable d'un point de vue historique.

Parmi les entreprises du Stoxx600, il y en a plus d'une centaine qui se négocie en dessous de leur valeur d'actifs. Cela veut-il dire qu'il faut foncer et investir sur les titres ?

Pas forcément : nous faisons face à une crise d'une ampleur inégalée (2008/12). De plus, les entreprises ne présentent pas toutes le même profil financier. Mieux vaut croiser les résultats en se penchant, par exemple, sur le ratio dette/fonds propres moyen et en choisissant les entreprises qui sont les moins endettées...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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