Vente à découvert

La vente à découvert (« short sale ») est une technique d'investissement inverse de celle du traditionnel cycle achat/vente, qui consiste à acheter des titres pour les revendre plus tard lorsque leur cours aura connu une hausse.

En pratique, la vente à découvert permet à un investisseur de vendre des titres qu'il ne possède pas encore (l'intermédiaire financier empruntant alors contre versement d'un intérêt ces titres pour l'investisseur).

L'investisseur attend ensuite la baisse effective des titres vendus à découvert pour les racheter à un cours plus bas que celui du cours de vente initial et réaliser ainsi une plus-value.

Du fait-même qu'elles font le pari de scénarios « baissiers », les ventes à découvert sont interdites dans certains pays (Grèce, Vénézuela, Singapour, etc.) ou encore par certaines sociétés cotées quant à la négociation de leurs titres (par exemple Lagardère ou Michelin en France).

L'Allemagne, l'Australie, le Royaume-Uni, les Etats-unis, le Japon, la Suisse ou encore la France autorisent la pratique de la vente à découvert sur les marchés financiers.

En France seules les valeurs éligibles au Service de Règlement Différé (SRD) pourront cependant être vendues à découvert, depuis un Compte Titres classique.

Ressurgissant à l'occasion de chaque crise boursière (les scénarios baissiers se révélant nécessairement gagnants au cours des crises boursières), la controverse sur les ventes à découvert ne date pas d'hier, puisque la première loi visant à les limiter date de 1610 en Hollande.

Plusieurs études récentes (dont l'une menée à partir d'un échantillon de 270 sociétés américaines entre 1977 et 2002) démontrent cependant que les ventes à découvert augmentent l'efficience des marchés  : dans un contexte de restriction des ventes à découvert, les cours des titres s'ajustent moins vite aux nouvelles informations diffusées.

Ces études attestent d'autre part de l'érosion palpable (2 % en moyenne, ce qui est considérable) de la performance des titres des entreprises qui prennent des mesures contre les ventes à découvert, au cours des quelques mois qui suivent ces mesures.

D'une façon plus générale, il ne semble pas y avoir de corrélation positive entre les restrictions des ventes à découvert et la sévérité des krachs boursiers.

 

Exemple  :

Un investisseur vend à découvert 100 titres Accor à 33 euros.

A la liquidation (fin du mois boursier), les titres Accor cotent 30 euros et l'investisseur décide de « racheter » ces titres.

La plus-value réalisée sera de 100 fois (33 – 30) = 300 euros, plus-value dont il faudra soustraire les intérêts courus pour l'emprunt des titres concernés ainsi que le montant des dividendes attachés aux titres qui seront reversés à l'acheteur à découvert.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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