Investir selon ses moyens en bourse

Nous rêvons tous d'une vie plus facile, loin de l'astreinte du travail régulier. Mais pour cela, il faut être riche comme Crésus. Sauf que Crésus, lui, était tombé sur un filon. Un vrai : ce roi, dans l'antiquité, régnait surla Lydie, un petit territoire situé dans l'actuelle Turquie, était propriétaire d'une des plus grosses mines d'or de l'époque. Il n'avait même pas à creuser pour ramasser ses pépites : elles étaient charriées, sous forme de paillettes, sur les bords de la rivière qui passait près de son palais... Le nom de cette rivière est d'ailleurs passé à la postérité : il s'agit du... pactole.

Braquer une banque...

Mais, hélas, aujourd'hui comme hier, rares sont les heureux possesseurs de mines d'or. Et il faut se rendre à l'évidence : avant de vivre sans travailler, il faut travailler pour vivre ! Mais il y a aussi quantités de moyens d'améliorer l'ordinaire : braquer une banque, décrocher le loto ou épargner en font partie. Le premier est trop dangereux, le deuxième trop aléatoire : reste l'épargne.

Et parmi les moyens d'épargner, l'investissement sur les marchés financiers est sans doute le meilleur. Il ne faut pas se laisser abuser par les comparaisons de performances entre différents placements, qui font souvent sortir, loin devant, l'or et la pierre. C'est tout simplement une question de timing. La pierre et l'or ont sans doute été des moyens de s'enrichir rapidement dans les années passées. On doute que cela soit encore le cas, après des parcours qui les ont menés largement au-delà de leurs niveaux historiques.

Un point d'entrée boursier

La bourse, après dix années de déboires, semble au contraire mieux positionnée pour reprendre sa hausse. D'autant que ces comparaisons ignorent, la plupart du temps, deux faits. Le premier, c'est que l'indice qui sert de référence, l'indice CAC40 est un indice « nu », c'est-à-dire qu'il ne tient pas compte du dividende. Or, le réinvestissement du dividende, par le biais de la capitalisation, peut modifier profondément la performance de la bourse.

Ainsi, depuis entre mars 2009 et mars 2012, le CAC40 dividendes réinvestis (PX1GR) a gagné 45%, alors que le CAC40 « nu » (PX1) n'a gagné que 30%. Et sur une plus longue période, l'effet est encore plus saisissant.

Second fait dont ne tiennent pas compte les « comparateurs » de placements : l'effet sélection. Tous les investisseurs boursiers ne se valent pas, mais ceux qui investissent à long terme font généralement de meilleurs choix que ceux qui collent aux humeurs boursières et suivent, grosso-modo, le parcours général (c'est-à-dire l'évolution de l'indice). Autrement dit, la sélection de valeurs pour leurs qualités intrinsèques, permet de réaliser de bien meilleurs scores que la moyenne. Et ces investisseurs, cela peut être... vous, tout simplement.

Pour cela, il vous suffit de suivre les conseils, de réfléchir par vous-même et de ne pas vous décider sur un coup de tête, mais après avoir mûrement pesé le pour et le contre, consulté les principaux indicateurs, et sélectionné, grâce aux instruments mis à votre disposition, les meilleurs titres.

La différence peut être, là encore, saisissante. Pour s'en convaincre, il suffit de voir le parcours des gérants « stock-pickers » ou de certains gérants « carte blanche », qui ne sont pas contraints de suivre un indice, mais peuvent librement arbitrer entre le cash et les actions. Exemple avec DNCA Evolutif, de DNCA Finance. Ce fonds a gagné 83% entre 2002 et 2012, période particulièrement chahutée en bourse, alors que l'indice, lui, a perdu plus de 20% !

Quelle somme investir ?

Tout va dépendre de vos moyens. Un proverbe boursier dit : « Il ne faut pas investir plus que ce qu'on peut perdre ». Mais au-delà des mots, il faut veiller à ne pas investir plus d'une certaine fraction de son patrimoine. Une proportion de 20% (pour les plus prudents) à 60% (pour les plus aguerris) semble particulièrement indiquée. Ensuite, reste à étudier la façon dont cette part doit être investie. Or, on n'investit pas de la même façon, en bourse ou ailleurs, selon que l'on dispose de 100 euros, de 10 000 euros, de 100 000 euros ou d'un million. 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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