Le poids de l'économie sur les cours de bourse

L'état de l'économie

Chaque jour, le cours des entreprises cotées varie, parfois dans des proportions étonnantes. Pourtant, toutes ces sociétés ne diffusent pas quotidiennement des nouvelles de nature à modifier l'appréciation qu'en ont les investisseurs.

Comment s'expliquent ces changements ?

Bien sur, il y a dans ces écarts une bonne dose de psychologie, d'irrationnel. La bourse est balayée régulièrement par des mouvements collectifs, des excès d'optimisme ou de pessimisme. Il y a aussi une part de calcul dans ces variations. Les investisseurs anticipent des résultats, le versement d'un dividende, une opération financière, les déclarations d'un concurrent. Mais ce n'est pas tout : la bourse est aussi en prise directe avec l'état général de l'économie.

Des facteurs qui ne sont pas propres à l'entreprise elle-même mais au milieu dans lequel elle évolue. Ce peut être, par exemple, une annonce sur le PIB, sur le niveau de l'emploi (qui va influer sur la consommation et les ventes aux particuliers).

Cela peut aussi être une décision gouvernementale, une hausse de la fiscalité par exemple, des exonérations pour certains services ou produits... Ainsi, en 2008, lorsque Nicolas Sarkozy annonçait, lors de ses voeux, qu'il allait supprimer la publicité sur les chaînes de télévision publiques, le cours des chaînes privées cotées, TF1 et M6, a aussitôt bondi de plus de 10%...

Le poids des élections

Les élections et notamment l'élection présidentielle sont aussi souvent l'occasion de grandes variations des cours. On se souvient de la chute de 18 % de la bourse de Paris dans le mois qui a suivi l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981.

Quatre années après, l'annonce de la première cohabitation Chirac-Mitterrand, faisait à nouveau plonger les cours. On considère aussi qu'il existe des valeurs de droite et des valeurs de gauche. La droite, ce sont les budgets militaires (et donc les valeurs de la défense), l'épargne (et dans les assureurs cotés), tandis que la gauche, c'est la consommation (les grands distributeurs, les fabricants de produits alimentaires) et les services publics (ce qui est favorable aux utilities comme Veolia, par exemple).

Les dernières élections ont montré les limites de cette approche : les produits financiers sortis à cette occasion n'ont pas fait mieux que la moyenne...

Le dollar en embuscade

Autre facteur important : le cours du dollar. S'il baisse par rapport à l'euro, les entreprises qui achètent en dollars paieront leurs produits semi-finis importés et leurs matières premières moins cher, et, si elles vendent principalement dans la zone euro, elles augmenteront mécaniquement leurs marges.

A l'inverse, une société comme Airbus, qui fabrique ses avions en Europe (et donc en euros), mais les vend dans le monde entier, et donc surtout en dollars, devra faire face à une pincement de ses marges à chaque fois que l'euro montera et que la monnaie verte perdra de sa valeur face à la devise européenne. « A chaque fois que l'euro s'apprécie de dix centimes, Airbus perd un milliard d'euros ! » a d'ailleurs déclaré à plusieurs reprises son PDG. C'est toujours vrai...

Plus d'information sur le même thème

Photo of Arnaud Jeulin

Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

Vous pouvez le joindre via les réseaux sociaux suivants ou par email :

.
  Se connecter