Valeurs acycliques : comment les repérer ?

L'activité d'une valeur acyclique est peu sensible aux cycles économiques. Que l'économie soit en phase de forte croissance ou de dépression profonde ne modifiera pas fondamentalement son activité. C'est le cas de toutes les entreprises dont les produits ou les prestations sont vitales.

Cela signifie que les produits ou les services qu'elle propose ne peuvent pas voir leur achat être différé : c'est une consommation de nécessité. Personne ne prend trois petits déjeuners par jour parce qu'il en a les moyens. Mais tout le monde s'efforcera de continuer à en prendre un, même si ses revenus ont diminué !

Idem pour certains service de base destinés à un grand nombre de consommateurs (Eau, gaz, électricité...). Leurs fournisseurs gèrent des installations coûteuses, et sont liées aux collectivités publiques par des contrats de concessions, qui courent sur de longues périodes (généralement entre 20 et 50 ans).

Sont aussi considérées comme acycliques les valeurs liées à notre bien-être de base. Exemple avec le vieillissement de la population. Il fait naître de nouveaux besoins, dont la croissance ne sera sans doute pas remise en cause par une aggravation des conditions économiques. C'est le cas, par exemple, des soins liés au vieillissement des populations occidentales : il faudra plus de cliniques, plus de médicaments et de soins à domicile et aussi plus de système auditifs et de correction visuelle.

Une brochette de belle valeurs

Traduit en termes boursiers, cela donne une liste de valeurs défensives, comme les titres de la distribution (Carrefour, Casino...), de la fourniture d'énergie (EDF, GDF Suez, Veolia), de la santé (Générale de Santé, Audika, Essilor), peu sensibles à un ralentissement de la conjoncture économique.

Faut-il acheter des titres acycliques ? En période de stagnation ou de récession, cela semble être une bonne idée. Encore faut-il que les entreprises concernées ne sortent pas de leur domaine de compétence. En cherchant notamment à faire de la croissance au mauvais moment, et en s'exposant à des cycles qu'ils ne maîtrisent pas.

Sur ces dernières années, le résultat est, de fait, mitigé : Essilor, une des grandes entreprises du CAC, a gagné plus de 130%, mais Veolia et GDF Suez en ont perdu 30... C'est parce que les groupes peuvent aussi faire des erreurs stratégiques : c'est le cas de Veolia, qui a perdu beaucoup d'argent en cherchant à s'étendre à l'internationale de façon confuse et surtout très coûteuse... 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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