L'action ordinaire : la plus courante et investissement

L'action ordinaire est la forme la plus courante de détention d'action. C'est l'action classique, qui représente plus de 80% des émissions d'actions.

Comme toutes les actions, l'action ordinaire est un titre de propriété, qui fait de l'actionnaire le copropriétaire de l'entreprise. Elle est accompagnée de droits : celui de participer à la vie de l'entreprise, en votant aux assemblées générales sur les questions stratégiques, et le droit de percevoir une partie des bénéfices sous forme d'une somme d'argent reversée par l'entreprise et appelée dividende.

Toutefois, ce ne sont pas les premiers servis : les porteurs d'autres types d'actions, comme les ADP (actions à dividende prioritaire) sont servis en premier. L'action peut être achetée au moment de son émission, à la création de l'entreprise ou lors d'une augmentation de capital ultérieure. Elle peut aussi être achetée sur le marché secondaire, de gré à gré ou sur un marché réglementé, c'est-à-dire en bourse.

Quels facteurs influent sur le cours ?

Dans ce cas son prix n'est pas fixe, mais peut varier selon la loi de l'offre et de la demande. De nombreux facteurs influent sur le cours d'une action cotée en bourse : un changement dans les perspectives de croissance de l'économie, d'activité de l'entreprise ou de prévisions de résultats.

Le cours peut même tendre vers zéro si l'action est proche du dépôt de bilan. L'exemple emblématique d'un crash boursier est l'action Smoby. Le fabricant de jouet jurassien, après avoir prospéré grâce à une gestion familiale prudente, s'est mis à avoir la folie des grandeurs.

Le groupe avait multiplié les emprunts pour racheter des concurrents, jusqu'à crouler sous les dettes. L'action, qui cotait encore 90 euros en septembre 2005, avait bientôt vu son cours divisé par trois, deux ans plus tard. Le groupe fut ensuite placé en redressement judiciaire.

Heureusement, la majorité des entreprises se portent bien et peuvent récompenser la fidélité de leurs actionnaires et continuant à croitre ou en leur reversant une partie des bénéfices, sous forme de dividende.

Au porteur ou nominatif ?

Une action ordinaire peut être « au porteur » ou « au nominatif ».

Les actions « au porteur » appartiennent à ceux qui les détiennent sur leur compte : c'est le cas le plus courant. Son identité n'est donc pas connue par l'entreprise puisque les transactions passent par un courtier ou une banque qui transmet des ordres groupés.

Pour connaître la composition de leur actionnariat de façon précise, les entreprises cotées peuvent recourir à une étude, appelée « titres au porteur identifiables » (TPI), réalisée par Euroclear, dépositaire central des titres. Il est le seul organisme capable d'éditer la liste des propriétaires d'actions, d'obligations convertibles et de bons de souscription à une date précise. Elle s'appuie sur une loi de 2001, qui force les banques à dévoiler le nom de leurs clients actionnaires,.

Au contraire, une action « au nominatif » permet à l'entreprise de connaitre  précisément son détenteur, car il la déteint directement auprès de l'entreprise qui peut alors lui adresser personnellement les communiqués et les convocations aux assemblées.

De plus, si cet actionnaire conserve ses titres « au nominatif » plus de deux ans, il dispose, si la société le prévoit, d'un droit de vote double. C'est le cas pour Peugeot, Sodexo et une demi-douzaine d'autres sociétés du CAC40.

Certaines sociétés comme Air Liquide attribuent même un dividende majoré de 10% à cet actionnaire généralement plus fidèle que les autres... Les actionnaires inscrits au nominatif ont aussi parfois droit à de petites attentions, comme un discount sur les produits et les services de la marque (c'est le cas pour Axa, BNP Paribas, Pernod Ricard...).

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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