Profit

Pour les économistes classiques, le profit est ce qui reste à une entreprise, une fois tous ses coûts payés.

Pour J. Schumpeter et F. Knight, le profit est la rémunération de l'assomption des risques non assurables (incertitudes), de l'esprit d'initiative et de l'innovation.

Critiquant essentiellement la fonction d'accumulation du capital dévolue au profit, K. Marx décrira pour sa part le profit en tant que transformation de la plus-value, fruit de l'exploitation de l'homme par l'homme, par réalisation des marchandises produites.

L'ensemble des profits capitalistiques ne représente cependant que 7 à 8 % de l'ensemble des revenus des êtres humains, mais ces profits orientent les investissements des entreprises et déterminent ainsi en grande partie ce qui sera produit donc consommé, ainsi que les méthodes de production : l'influence réelle des profits capitalistiques dépasse donc de très loin la seule mention d'un pourcentage.

En gestion, la notion de « profit » désigne a priori le bénéfice comptable d'une entreprise, ce qui apparaît au bilan après déduction de l'ensemble des coûts de production (y compris les amortissements et les provisions, c'est-à-dire les charges prévisionnelles).

Mais ce bénéfice comptable dépend des règles fiscales (régime des amortissements et provisions, par exemple) ou encore de la capacité de manipulation de certaines variables par une entreprise : valeurs des stocks, travaux réalisés, etc.

Pour apprécier la rentabilité d'une entreprise, on utilise bien souvent et plus précisément le calcul de la « marge brute d'autofinancement ».

La comptabilité nationale française, quant à elle, mesure le seul Excédent Brut d'Exploitation (EBE), qui est ce qui reste de la valeur ajoutée après taxes et impôts sur la production, les salaires et les charges sociales.

En 2008, les profits des 500 plus grandes entreprises américaines ont reculé de 85 %.

On enregistrait cependant les chiffres suivants pour les 5 premières :

ExxonMobil 45,2 Md$ ; Chevron 23,93 Md$ ; Microsoft 17,68 Md$ ; General Electric 17,41 Md$ ; Wal-Mart 13,40 Md$.

En France, bénéfices et pertes confondus des sociétés du CAC 40 auraient enregistré un recul de 41 %, pour un résultat positif total de ces sociétés de 58,4 Md? pour 2008.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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