4 facteurs qui font les tendances

Les Traders apprécient particulièrement l'émergence d'une ou de plusieurs tendances dans un marché. Car, lorsque les cours passent d'un état à un autre en dessinant un parcours qu'il est possible d'anticiper, cela ouvre le champ à des opérations généralement très intéressantes…

Mais, comme les tendances sont comme les pépites pour le chercheur d'or, elles font rêver, mais sont difficiles à trouver. Pourtant, certains facteurs permettent de détecter et d'anticiper la venue d'une tendance à long terme ou de fluctuations à court terme. Ces facteurs sont de quatre types : les gouvernements, les transactions internationales, la spéculation et la loi de l'offre et de la demande. Passons-les en revue, et voyons ensemble leur influence et leur force.

Les gouvernements 

Il suffit d'ouvrir les journaux pour s'en rendre compte : les politiques monétaires et fiscales des gouvernements des grands pays ont une influence profonde sur l'orientation des marchés. Le nouveau gouvernement Abé, à Tokyo, décide d'une nouvelle politique monétaire, budgétaire et fiscale pour le Japon ? Aussitôt, le cours du yen s'en ressent (ici, il s'agit d'une baisse, voulue par le pouvoir politique, de la force de sa monnaie) et la bourse de Tokyo s'envole… Par gouvernement, il faut d'ailleurs plutôt entendre gouvernance publique, dans le sens ou ces institutions incluent aussi les autorités monétaires, et notamment les banques centrales des quatre principales zones monétaires mondiales. L'intervention des banques centrales passe plutôt par l'action sur les taux d'intérêt, qui permet d'accélérer ou de décélérer la croissance et l'augmentation de la masse monétaire en circulation, à l'intérieur du pays, mais aussi à l'extérieur. Une hausse des taux peut soutenir la monnaie, mais peut aussi causer une baisse des marchés actions, qui craignent, à cause d'un crédit désormais plus cher, un ralentissement de l'activité économique.

Les transactions internationales

Pour acheter les biens à l'étranger, un pays est contraint d'échanger sa monnaie contre celle du pays d'où se fait l'importation. Les flux de fonds entre pays ont une influence importante sur l'état de l'économie d'un pays. Plus il doit importer, plus son économie s'affaiblit et plus le cours relatif de sa monnaie s'en ressent. Au contraire les pays qui exportent renforcent leur économie… et leur monnaie. Cette augmentation de richesse contribue à son tour à alimenter la demande et stimule la croissance. Cela s'en ressent sur les marchés financiers, qui évoluent alors à la hausse. Mais il faut aussi tenir compte d'autres effets. Une devise qui se déprécie peut aussi dissuader les entreprises étrangères d'investir dans le pays, car ils craignent, à juste titre sans doute, que le rapatriement de leurs profits se fasse sur une base moins intéressante au fil du temps.

La spéculation

Nos espoirs et nos craintes pour notre propre futur ou celui de la société qui nous entoure ont un impact non négligeable sur nos décisions actuelles. Il existe pour “tester” ces espoirs et ces craintes un certain nombre d'instruments et notamment des indicateurs de sentiments, que publient les pouvoirs publics, des instituts privés ou liés à des universités. Cela peut-être le “sentiment des directeurs d'achat”, le “moral des industriels”, « l'indice de confiance des consommateurs » ou celui des « futurs propriétaires ». A chaque fois, ces instruments donnent de précieux renseignements sur l'évolution attendue d'un marché, qui a, à son tour, des répercussions sur les ventes de certains biens ou services, les cours de certaines sociétés spécialisées et certaines monnaies, même, qui sont plus exposées que d'autres à ces changements de comportements ou de mode de consommation.

L'offre et la demande

C'est le principe de base de l'activité économique. C'est surtout un processus itératif, fait de poussées et de retraits, à la recherche perpétuelle d'un équilibre par nature impossible à trouver. Sur certains marchés, ou les quantités vraiment disponibles (c'est-à-dire non liées à un contrat de long terme) sont très faibles, cela peut engendrer des écarts considérables, comme c'est le cas pour certaines matières premières, dont le pétrole, par exemple…

 

Ces quatre forces principales peuvent se conjuguer ou d'opposer pour créer des méga tendances, des megatrends, qui peuvent s'étendre sur plusieurs années. Mais il ne faut pas négliger l'influence de facteurs plus mineurs, comme par exemple l'effet de rattrapage : lorsque certains acteurs ont fait les mauvais choix et qu'ils sont contraints de sortir de leurs trades, ils peuvent contribuer à accélérer la tendance en cours. Ils rejoignent alors ceux qui prennent le train en marche et profitent de la tendance… jusqu'à ce que le marché soit saturé et que les prix refluent dans un mouvement de balancier séculaire…

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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