Les Contracts for Difference (CFD) et le Forex

A coté du Forex proprement dit, les brokers proposent pour la plupart des CFD. Ces "Contracts for difference" existent en France depuis 2007 et ont permis à de nombreux investisseurs de se familiariser facilement avec le marché des devises, mais aussi celui de toutes les autres grandes classes d'actifs financiers cotés. 

Ces CFD sont des instruments financiers qui permettent de prendre position, à la hausse comme à la baisse, sur un très grand nombre d'actifs cotés. Gain ou perte sont calculés au dénouement de l'opération en calculant la différence entre le prix de l'actif en question (qu'on appelle le sous-jacent et qui peut être une action, un indice, un tracker...) entre le début du trade et la sortie. 

De plus, comme ce contrat est établi entre le broker et son trader et ne porte que sur la variation de prix, le trader n'a pas à s'embarrasser du règlement-livraison de l'actif sur lequel il a parié. Du coup, les CFD permettent d'avoir facilement accès à des actifs généralement tradés sur de très grosses quantités et mobilisant donc de très grosses sommes d'argent, comme les contrats à terme sur les matières premières, les indices boursiers, les emprunts d'État ou les devises... 

Contrairement à d'autres produits dérivés comme les warrants, pas besoin de faire de calculs compliqués pour savoir où on en est : l'investisseur sait à tout moment si sa position est gagnante ou perdante, simplement en suivant l'évolution du cours du sous-jacent. 

A manier avec précaution

Mais attention, les CFD ne sont pas des jouets. L'AMF (autorité des marchés financiers) met d'ailleurs en garde les investisseurs dans une note parue en 2009 : « Le montant de la perte peut être supérieur aux sommes investies.» prévient ainsi le gendarme de la bourse. Les CFD, c'est un fait, amplifie les gains ou les pertes occasionnées par les trades en raison de la possibilité de jouer d'un effet de levier. 

Avec un deposit de 1000 euros, il est en effet possible d'ouvrir une position de 10 000 euros ou plus. Du coup, un gain de 18% lui permet d'empocher 1800 euros. Mais une perte équivalente lui vaudra un appel de marge de la part de son broker ou une fermeture autoritaire de son compte ! Tous les grands brokers proposent des comptes d'initiation, dont les enjeux -c'est heureux- ne mettront pas votre compte bancaire dans le rouge!

Les brokers sérieux... et les autres

Les brokers les plus sérieux s'enquièrent d'ailleurs, avant d'ouvrir un compte, des connaissances de leurs clients. Mais pas tous. Certains voient surtout dans le nouveau trader un pigeon. C'est ce qui explique l'insistance de certains d'entre eux et les promesses de gains qu'ils font miroiter, alors même que le démarchage sur les CFD est interdit en France ! 

La mise à disposition de CFD est en effet très rémunératrice... pour le broker. Ceux-ci prélèvent une commission fixe ou proportionnelle sur chaque opération sur les CFD portant sur les actions. Pour les autres CFD (principalement sur indices ou matières premières), il se rémunère sur le spread, autrement dit la fourchette entre le cours à l'achat et le cours à la vente du CFD. Plus celle-ci est large, plus le courtier fait de profit. Au contraire, plus elle est resserrée, moins il est gourmand. 

De plus, dès lors qu'une position acheteuse reste ouverte au-delà de la journée, le broker prélève des frais de financement (calculés en fonction d'un taux d'intérêt dont le calcul est précisé dans le contrat). Cependant, il en reverse aussi en cas de positions vendeuses de plus d'une séance... Comme il s'agit de financement et de négociation de gré à gré, les bons clients peuvent, de leur côté, négocier des rabais importants sur leurs trades. 

Plus d'information sur le même thème

Photo of Arnaud Jeulin

Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

Vous pouvez le joindre via les réseaux sociaux suivants ou par email :

.
  Se connecter