Triangles, Drapeaux et Epaules : comment faire parler les courbes

Les cours d'un titre butent parfois sur des points imaginaires : c'est ce les analystes techniques appellent une « résistance ». Il existe de la même manière des points bas, des planchers, au-delà desquels le titre semble avoir du mal à s'aventurer : ce sont des « supports ».

Quand ces limites coexistent et qu'elles se reproduisent dans la durée, elles délimitent un « canal ». Ces deux lignes ne sont pas forcément parallèles. Elles peuvent varier en forme, en puissance et donc, en longueur pour former ce qu'on appelle des « Drapeaux » et des « Triangles ». Les supports et les résistances peuvent aussi s'appuyer sur des figures plus complexes, comme les « tête et épaules ».

Le Triangle

Le canal, avec deux lignes parallèles est une figure parfaite. Mais assez rare. Plus souvent, il arrive que les droites de support et de résistance ne soient pas parallèles. Elles forment une sorte de triangle dont il manquerait la base. C'est une figure très commune et qui est bien connue des chartistes.

A force d'observation, ils ont même pu en tirer des conclusions pratiques. Ils considèrent, par exemple, que si la droite de résistance (celle du haut) est horizontale alors que la droite de support est orientée vers le haut (le triangle est alors appelé « ascendant »), une sortie devrait se faire « à la hausse ».

Et inversement, lorsque la droite de résistance est descendante et que la droite de support est horizontale, ils considèrent que le risque d'une sortie « à la baisse » (baisse des cours à la sortie de ce triangle alors appelé « descendant ») est plus élevé.

Le Drapeau

Le drapeau illustre plutôt une phase de retournement provisoire d'une grande tendance boursière. A savoir une baisse après une période de hausse ou une hausse au milieu d'une phase descendante.

Pourquoi appelle-t-on cette figure un drapeau. C'est assez simple : le mât est formé par la phase initiale de hausse des cours. Le drapeau étant le canal formé par les droites de résistance et de support. Ce « drapeau » s'accompagne toujours d'une baisse des volumes d'échanges sur la valeur.

Le « Tête-épaules »

Encore plus intéressante : la figure « tête-épaules ». Elle est facile à comprendre, et assez courante. Il s'agit du moment où un cours dessine une sorte de « M », les deux barres d'appui du M figurant deux épaules, et le creux du milieu figurant la tête.

C'est un signal d'épuisement d'une tendance haussière. Et donc un signal d'alarme pour l'investisseur. Mais celui-ci peut aussi tomber sur un « tête-épaules » inversé. Dans ce cas la courbe est en forme de W : les investisseurs qui peuvent prendre discerner cette figure alors que la dernière jambe du W est en train de se former peuvent compter, dans la plupart des cas, sur la poursuite de cette tendance haussière...

Selon « Chartisme » (Edition d'Organisation) de François Baron, la hauteur de la tête doit être entre une fois et demi et deux fois la hauteur d'une épaule pour que la figure soit validée.

L'intérêt de cette figure, c'est qu'elle permet de se donner assez facilement un objectif de progression ou de recul du cours, car on considère que la progression ou la baisse finale sera au moins égale à la différence entre le somment de la tête et le bas des épaules.

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