Comment utiliser les contrats à terme et investissement

Les contrats à terme permettent de suivre l'évolution d'un panier d'actions, mais, le plus souvent d'un indice.

Prenons, justement, un des contrats les plus connus, celui qui porte sur le CAC40 (appelé également FCE). Il est coté de 8h00 à 22h00. Son calcul est simple : chaque point d'indice vaut 10 euros. Si le CAC40 est à 3000 points, notre contrat vaut donc 30 000 euros. Si le CAC40 est à 3500 points, notre contrat en vaut 35 000.

Sur toutes les options sur indice, il y a au total 14 échéances, qui vont de trois mois à cinq ans et qui s'étagent comme suit : les trois mois les plus proches, les trois trimestres du cycle mars juin, septembre et décembre, et les huit semestres suivants du cycle mars et décembre. Ces huit échéances permettent au total 28 combinaisons, puisqu'il est possible d'acheter le contrat, mais aussi de le vendre. Le contrat d'échéance la plus rapproché est cependant celui qui contre la majorité des transactions.

La grande majorité des investisseurs dénouent leur position bien avant le terme des contrats en cours, en achetant (ou vendant) la même quantité de contrats vendue (ou en achetant) à l'origine, ce qui a pour effet de solder leur position. Le plus souvent, ils soldent même leur position en fin de journée, afin d'éviter d'avoir du cash à débourser... Car en fin de journée, si la position n'a pas été soldé, un appel de marge (une plus-value ou une moins-value latente) sera automatiquement débité ou crédité sur leur compte.

Des stratégies quasi-infinies

La possibilité d'avoir d'acheter et de vendre le contrat à des échéances similaires ou différentes ouvre des possibilités de stratégies quasi-infinies. On peut, par exemple acheter et vendre l'indice à des échéances différentes, ce qui permet de gagner la différence entre le montant payé et le prix du contrat au moment où l'investisseur le rachète. Bien évidemment, c'est une stratégie risquée. Mais elle peut rapporter gros. Et elle est facile, puisque le deposit initial n'est pas énorme.

Prenons l'exemple du contrat Eurostoxx 50. L'indice est à 2500 points et vous pensez qu'il va progresser dans la journée. Vous achetez donc un contrat de 25 000 euros. Quelques heures après, l'Eurostoxx 50 cote 2600. Vous revendez votre contrat 26 000 euros. Le bilan est simple : vous avez gagné 100 points d'indice, qui valent chacun 10 euros. Soit un total de 1000 euros. Comme les opérations ont été réalisées dans la journée, vous ne sortez aucun cash, sinon les frais de transaction (voir les différents courtiers pour obtenir les tarifs). Voila une bonne journée !

Attention aux « appels de marge »

Ce qui peut se faire à la hausse peut aussi se faire à la baisse. Si vous pensez que l'Euroxtoxx50 va reculer, vous pouvez vendre un contrat futur à 2550. En fin de journée, vous voyez que l'indice est tombé à 2 450 points. Vous rachetez votre contrat à 2451 points. Vous avez donc vendu un contrat à 2550 points, que vous n'avez payé que 2451 points. Plus-value 99 points, qui donnent, à 10 euros le point, 990 euros de bénéfices. Beau travail ! Surtout que vous n'avez toujours pas déboursé un euro ! Les investisseurs les plus actifs font jouer plusieurs opérations de ce type, sur des montants nettement plus élevés.

Bien évidemment, quand ils se trompent sur la direction du marché, les dégâts peuvent être considérables... Si c'est dans la journée, c'est une perte sèche. Mais si ces investisseurs cherchent à « tenir » leur position sur plusieurs jours, cela peut entraîner de la part de la Chambre de compensation un « appel de marge » conséquent, qui est calculé à partir de la différence entre le cours de compensation de la veille et celui du jour...

Si le compte n'est pas suffisamment approvisionné, l'intermédiaire (le courtier) peut solder tout ou partie de la position et utiliser le dépôt de garantie pour régler l'appel de marge.

Le saviez-vous ? Comment se forme le cours d'un contrat

Le cours d'un contrat à terme ne suit pas tout à fait les variations de son support. Lorsque le contrat est créé, son cours correspond à celui du support augmenté de ce qu'on appelle la « base » et qui compense en partie l'économie que réalise l'acheteur en ne payant pas, sur le champ, ce qu'il achète. Ainsi, avec un contrat échéance 6 mois, la base va représenter la moitié (à cause des six mois...) du rendement monétaire annuel de la valeur du sous-jacent (ici : 32 000 euros, pour 3200 points avec une valeur du point de 10 euros).

Avec un taux monétaire annuel à 2%, cela va donc correspondre à 1% de 32 000 euros, soit 320 euros. Comme le point vaut 10 euros, cela donner donc 32 points. Le cours de départ du contrat sera donc 3200 + 32 = 3232 points.

La valeur de cette base ne va pas rester la même au fil du temps. Elle va diminuer au fur et à mesure que la date de l'échéance va se rapprocher, car il ne serait pas juste que l'acheteur du contrat paie cette base sur six mois alors qu'il n'y a plus que quelques semaines à courir...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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