Investissement sur les titres subordonnées et Investissement

Vie et mort des titres subordonnés « à durée indéterminée »

En France ont été créées en 1985 des titres dits « subordonnés » (les derniers à être remboursés en cas de dissolution de la société émettrice) qui étaient des obligations à taux d'intérêt supérieur de 2 % environ à des obligations à taux fixe, remboursables au gré de l'émetteur.

Des entreprises publiques ont largement utilisé cette formule pour renforcer leurs comptes, dans la mesure où les fonds levés étaient considérés au plan comptable comme des quasi-fonds propres.

L'administration fiscale a cependant retiré son agrément à ces opérations, car certaines entreprises ont pu assurer le remboursement des fonds levés après en avoir tout simplement placé une partie sous la forme d'obligations d'Etat via des sociétés immatriculées dans des paradis fiscaux.

 

Titres subordonnés et super subordonnés remboursables

Dès 1988, des titres subordonnés remboursables (c'est-à-dire ayant une échéance déterminée) sont apparus sur le marché français en remplacement des titres à durée indéterminée remboursables au gré de l'émetteur.

Les émissions de ces titres subordonnés sont intéressantes pour les entreprises, parce que les fonds récoltés augmentent les fonds propres du bilan (et donc la solidité de ce bilan) et que ces opérations sont moins coûteuses que les émissions d'obligations classiques.

Pour les investisseurs les rendements sont plus élevés que sur des obligations équivalentes à taux fixe, mais également plus risqués par la nature même de la « subordination ».

Des titres « super subordonnés » ont ensuite été institués par la loi sur la sécurité financière de 2003, avec là encore pour les investisseurs des coupons nettement plus élevés que sur des obligations classiques. Le remboursement du principal peut à nouveau être fixé à une date très éloignée, assortie en général d'une « fenêtre de sortie intermédiaire » qui prévoit que l'émetteur puisse rembourser les souscripteurs s'il le souhaite, à moins de voir le coupon être officiellement rehaussé d'1 point (1 %).

A titre d'exemple, on citera l'émission de titres subordonnés remboursables au taux fixe de 4,55 % effectuée en janvier 2011 par une société spécialisée en éclairage industriel, avec la garantie de l'établissement bancaire Crédit Agricole, pour un montant de 100 millions d'euros et à échéance de remboursement janvier 2021.

Etabli par les soins de l'établissement bancaire, le prospectus d'émission liste en détail tous les facteurs de risque affectant ce type de produit financier, et en particulier la précision suivante : « l'investissement dans les titres subordonnés implique une connaissance et une expérience des transactions sur les marchés de capitaux, ainsi qu'une correcte évaluation des risques inhérents aux titres subordonnés ».

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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