Les OBSO : des obligations remboursées en obligations ! et investissement

Les obligations à bons de souscription d'obligations (Obso) sont des ovni dans le monde de la finance. Elles sont apparues assez tard et rencontrent un succès ponctuel.

Ce sont pourtant des produits intéressants, car ils associent une émission d'obligations à celle de bons de souscription d'obligations. Ceux-ci permettent de souscrire à un nouvel emprunt obligataire à un prix, un taux et une échéance fixés à l'avance.

Cela permet à l'investisseur de pouvoir disposer de bons de souscription, qui sont cotés séparément de l'obligation proprement dite. C'est surtout intéressant pour eux en période de baisse des taux. Car cela garantit qu'une fois l'obligation échue et remboursée, ils pourront replacer le capital remboursé dans un titre qui servira un taux d'intérêt supérieur à celui du marché.

Mais l'investisseur peut aussi choisir de ne pas se servir de ce bon (on dit alors qu'il renonce à « l'exercer ») et de le vendre sur le marché à d'autres investisseurs. Ce qui lui permet d'accroître la rentabilité de son placement initial.

La société émettrice de ces titres ne le fait pas par pure philanthropie. La valeur d'une OBSO à l'émission est en effet l'association du prix d'une obligation classique et d'un droit de souscription d'une autre obligation.

Autrement dit, elle est plus chère qu'une obligation classique. On peut aussi dire que, comme le taux facial reste le même, l'entreprise pourra émettre cette Obso à un taux inférieur à celui d'une obligation classique.

Les Obso ont aussi d'autres avantages pour l'émetteur. Elles lui permettent d'encaisser davantage à l'émission qu'une obligation classique, et, après le remboursement de la première obligation, d'économiser des frais financiers et les commissions bancaires qu'aurait coûté le lancement d'un nouvel emprunt.

Les premiers émetteurs d'obligations à bon de souscription d'obligations ont été des entreprises du secteur public (Caisse Nationale de Télécommunications en décembre 1981,la SNCF en janvier 1982) ou des établissements bancaires. Les émetteurs privés préfèrent généralement, eux, émettre des Obligations à bons de souscription d'actions (Obsa).

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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