MACD : une machine a détecter les changements

Le MACD a été inventé par Gerald Appel, un analyste financier insatisfait des Moyennes mobiles, auxquelles il reprochait d'expliquer le comportement des titres... après coup.

Les moyennes mobiles ont en effet le défaut de mesurer des variations historiques et accordent la même valeur aux premières séances qu'aux dernières d'une série de 20, 30 ou 100. Les dernières ont pourtant plus de poids dans la détermination de l'évolution future du cours que les premières.

Gerald Appel a donc inventé le Moving Average Convergence Divergence (MACD), qui est la différence entre deux Moyennes Mobiles Exponentielles sur 12 et 26 jours.

Comme c'est une différence, ce MACD peut être successivement positif, négatif. Ou même nul lorsque les deux moyennes sont égales. Il est généralement présenté à part du graphique du cours de la valeur, souvent dans un encart en dessous, sous la forme d'une courbe qui passe autour d'une moyenne, ou d'une série de piles, rouges pour les MACD négatifs, verts pour les MACD positifs.

Cela peut sembler un peu compliqué à comprendre, mais en fait, c'est très simple : il suffit de repérer les moments où la courbe du MACD (le ligne bleue de notre graphique de Carrefour) coupe sa moyenne (la ligne rouge). Quand elle passe au-dessus, c'est un signal d'achat fort. Quand elle passe au-dessous, il s'agit d'un signal de vente fort.

Le mieux est reprendre notre exemple de Carrefour. Et que voit-on ? Qu'en août 2010, le MACD a envoyé un signal d'achat fort.

Ceux qui l'ont suivi n'ont pas eu à se plaindre, car le cours est passé de 36 à 41 euros. Ensuite le MACD s'est retourné, jusqu'à repasser la courbe de la moyenne un peu avant novembre. Ceux qui avaient vendu lors du retournement du MACD ont, là encore, fait une bonne affaire, puisque le cours est passé des 40 euros de septembre aux 31,5 euros de décembre.

Fin Janvier 2011, même phénomène : le MACD a envoyé un fort signal de baisse. De fait, le cours a plongé de 35,5 euros à 16 euros fin septembre. Pendant ces huit mois, le MACD est resté prudemment négatif, incitant les investisseurs à rester à l'écart. Et ils ont bien fait !

Attention, le MACD ne fonctionne pas à tous les coups. Il se trompe parfois même si c'est rare, et c'est un des meilleurs indicateurs avancés à la disposition des investisseurs.

Gerald Appel, qui a eu le temps d'étudier son indicateur, conseille de ne prendre en compte les croisements que dans la mesure où son MACD est resté au moins 14 séances consécutives dans la partie supérieure ou inférieure...

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