Titres à court terme : un énorme marché et... inaccessible et investissement

Depuis fin 2008, les titres à court terme émis par les entreprises sont admis à la cote de Nyse Euronext. C'est dire l'importance qu'a pris ce marché, essentiellement tenu par une dizaine de grandes banques, dans l'économie. Il faut dire qu'il pèse aujourd'hui plus de 450 milliards d'euros.

Il regroupe les titres de créances négociables (dette de court terme à échéance au maximum d'un an) émis par les banques (on les appelle alors « certificats de dépôts »), les entreprises (on les appelle « billet de trésorerie ») et destinés aux professionnels des marchés financiers. L'état émet aussi son propre « papier à court terme », pour plusieurs dizaines de milliards par an. On les appelle dans ce cas des BTAN et des BTF, plus aucun BTAN ne circule sur le marché, et ce depuis le 25 juillet 2017.

Caractéristiques communes de ces produits : un montant d'au moins 150 000 Euros et des durées de vie comprises entre sept jours et sept ans. La crise des subprimes américains, ces titres de créances regroupant des prêts à des emprunteurs fragiles et revendus à des investisseurs ensuite, a largement fragilisé ce marché des TCN, qui connait, depuis, des variations de taux comme il en a rarement vu.

C'est en effet un marché très réactif. Comme les entreprises ont plus ou moins toujours les mêmes besoins de refinancement (les volumes d'émissions sont à peu près constants), l'ajustement, pendant les périodes de tension, se fait donc principalement sur le taux.

Fin 2007, par exemple, alors que a tension sur les marchés était à son maximum, les investisseurs institutionnels n'achetaient que du papier de maturité très courte, très liquide et de très bonne qualité, et à des taux plus élevés qu'auparavant. Un billet de trésorerie à 3 mois de la meilleure qualité devait par exemple offrir environ 0,3 point de plus que le taux Eonia, celui qui sert de référence pour de tels émissions, alors qu'au début de l'été, ce écart n'était que de 0,03 point !

Les investisseurs individuels n'ont pas forcément accès à ces titres de créance négociables. C'est un marché hautement technique, où il faut réagir vite et mobiliser de grosses sommes d'argent : c'est pourquoi ces titres constituent l'essentiel des portefeuilles des fonds monétaires...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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