Investir en Bourse avec 10 000 euros

Disposer de 10 000 euros d'épargne n'est pas donné à tout le monde, sachant que le taux d'épargne financière des ménages français est, en moyenne, de 1500 euros... par an ! Avec cette somme, il est possible de se constituer un « vrai » portefeuille, sans passer par une formule d'abonnement d'épargne.

Cependant, cette somme reste insuffisante pour respecter les ratios de volatilité, qui demandent un minimum d'une douzaine de lignes.

Pourquoi ? Parce que s'il n'y a qu'une seule ligne dans un portefeuille, celui-ci subira intégralement, à la hausse comme à la baisse, toutes les variations de cette ligne, alors que s'il y a deux lignes dans ce même portefeuille, celui-ci ne subira qu'en partie la volatilité d'un titre, l'autre titre n'évoluant pas forcément dans le même sens ni avec la même ampleur...

Cela ne veut pas dire qu'il faut multiplier les lignes à l'infini. Et qu'on ne peut pas avoir des convictions fortes sur une valeur au point d'un placer la majorité de son épargne. Certains investisseurs audacieux réalisent de très belles performances en passant d'une valeur à l'autre. Cela relève cependant davantage de la spéculation que de l'investissement boursier...

Le danger de frais forfaitaires

L'autre danger, à l'inverse, c'est de ne pas avoir suffisamment de moyens pour se constituer des lignes d'une importance suffisante, alors même qu'on détient un nombre de lignes permettant de réduire la volatilité.

Car avoir une ligne de titres entraîne des frais de garde et des frais de transaction, exprimés en pourcentage de leur valeur, mais aussi bien souvent, avec un minimum exprimé en euros. Si vous détenez une ligne trop petite, vous risquerez donc de payer une somme forfaitaire en droits de garde, qui représentera une part significatif de la valeur de la ligne. Ce qui nuira forcément à la performance du portefeuille.

Autrement dit, si vous ne pouvez pas investir plus de 10 000 euros, vous risquez d'avoir un portefeuille soit trop concentré, et donc volatil, soit trop coûteux, et donc peu performant.

Le mieux, pour rester dans une optique de constitution de patrimoine, est donc de passer par un produit collectif, type Sicav ou FCP, ou par des produits plus sophistiqués, comme les ETF et les CFD. Pour une mise raisonnable, ils permettent d'accéder à tout une palette de supports et de thèmes d'investissement.

Des fonds performants

Les ETF, autrement dit les Trackers, sont une solution séduisante. Ils sont, pour leurs souscripteurs, en moyenne deux fois moins coûteux (en frais de souscription et de gestion) que les fonds. Cette différence de coût s'explique : les Sicav et autres FCP sont géré par un professionnel qui se charge d'arbitrer au mieux des intérêts de ses clients, en fonction de la tenue des marchés.

Le problème, c'est que la majorité des gestionnaires de fonds ne parviennent pas à battre le marché. A quoi sert de confier les clés de son épargne à un pilote qui fait moins bien, pour plus cher, qu'un produit qui se contente de suivre l'indice ? A rien.

Sauf que... certains gérants sont des « rainmakers » comme on les appelle à Wall Street, des « faiseurs de pluies », qui savent faire jaillir les performances là où d'autres échouent. Car, parmi les 11 000 fonds disponibles sur le marchés, il existe une poignée qui font -quasiment toujours- mieux que le marché. Ces 8 à 10% de « super fonds » sont rarement commercialisés par les grandes banques ou les grandes compagnies d'assurance.

Il faut aller les chercher dans les petites sociétés indépendantes, qui n'ont pas de réseau pour diffuser leurs produits, ni de moyens de publicité importants. Elles doivent donc, pour se faire connaître et attirer les clients, afficher des performances élevées. 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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