A quoi servent les warrants ? et investissement

Les warrants sont des produits financiers cotés, qui offrent le droit d'acheter (on les appelle alors des « calls ») ou de vendre (on les appelle alors de « puts ») à un cours déterminé à l'avance (appelé « prix d'exercice » ou « strike ») un actif (qu'on appelle le « sous-jacent ») jusqu'à une date prévue à l'avance (qu'on appelle « échéance »).

Les warrants sont nés en Suisse dans les années 80 et sont arrivés en France à partir des années 90. Le marché a surtout pris son essor à partir de 1999, quand les volumes d'échanges se sont multipliés par plus de vingt, portés par la bulle technologique et la hausse de la volatilité. Ils apparaissaient alors comme à la fois plus faciles d'accès (car cotés) et plus faciles à comprendre que les autres produits proposés à la fin des années 90.

De plus, ils permettaient de limiter la perte éventuelle au capital investi. En 2007, les transactions s'élevaient à presque 7 milliards d'euros. Mais à partir de 2007, ces produits se sont faits « doubler » par d'autres, plus « lisibles » et compréhensibles pour les particuliers, comme les CFD. Ils ne constituent plus aujourd'hui qu'une part négligeable des transactions.

Des atouts certains

Pourtant, ces produits ne manquent pas d'atouts. Le premier, évident, est qu'ils sont négociables en Bourse. Contrairement aux bons de souscription, qui sont émis par les sociétés, contrairement aussi aux options, qui sont émises par les opérateurs de marché, comme Nyse-Euronext, les warrants sont émis par les banques. Celles-ci en assurent la diffusion et la cotation. Les sous-jacents peuvent être des actions, des indices, des taux d'intérêt, des devises...

Si la spéculation constitue leur utilisation la plus évidente (acheter un warrant pour tabler sur la hausse ou la baisse d'une action ou d'un indice), ils autorisent aussi toute une série de stratégies, notamment de couverture contre le risques de baisse de la Bourse ou de dynamisation de la gestion des portefeuilles.

Comme dans toute opération boursière, il y a une notion de risque ; elle est d'autant plus importante que les gains espérés sont élevés. De ce point de vue, les warrants sont des produits très risqués : si les gains sont potentiellement très élevés, la perte peut aussi être importante puisqu'elle peut atteindre l'intégralité de l'investissement initial.

Il faut pouvoir y consacrer un minimum de temps pour adapter ses positions, car ils sont beaucoup plus volatils et risqués qu'une action. En effet, leur cours n'obéit pas à la loi de l'offre et de la demande : il évolue en fonction de caractéristiques précises, comme le prix d'émission, la durée de validité et la variation de leur sous-jacent.

A l'approche de l'échéance...

Revenons à la définition initiale du Warrant : un produit qui donne le droit d'acheter (ou de vendre) une action, un indice, une devise, voire une matière première, à un prix donné (prix d'exercice) et pour une durée limitée. Les warrants ont une parité (le nombre de warrants nécessaires pour obtenir une quantité fixée du sous-jacent) et une quotité, c'est-à-dire un nombre minimum de titres à acheter. Généralement, cette quotité est de 1000 pour les actions et de 500 pour les devises.

Comme les options, les warrants ont une échéance. Elle peut être assez lointaine et atteindre plusieurs années pour certaines actions et quelques indices. Elle est plus courte pour les taux et les devises. Comme les options « américaines », les Warrants peuvent être exercée du jour de leur achat jusqu'à leur échéance (à moins qu'il s'agisse de warrants de type « européen »).

Quand un warrant arrive à l'échéance, deux solutions se présentent : soit l'investisseur confirme son intention de vendre ou d'acheter le sous-jacent correspondant, soit il est crédité du profit qu'il a retiré de l'exercice de son droit. C'est notamment le cas pour les indices, qui ne correspondent pas à un actif réel. Mais la plupart des détenteurs de warrants les revendent avant l'échéance...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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