Comprendre les obligations à taux variable et investissement

Les obligations sont généralement à taux fixe, c'est-à-dire qu'elles s'engagent à verser un coupon fixe en échange du capital qu'acceptent d'immobiliser les souscripteurs.

Ces obligations représentent plus de 80% des titres existants. Mais ces obligations à taux fixe ont paradoxalement un inconvénient majeur : précisément la stabilité de leur coupon. Du coup, à chaque fois que les taux d'intérêt du marché évoluent à la hausse ou à la baisse, elles ne peuvent ajuster leur coupon. Elles sont donc contraintes d'ajuster leur valeur de marché, c'est-à-dire leur cours.

Pour éviter ce risque, des emprunteurs ont donc émis des obligations à taux variables. Dans ce cas, ce n'est plus le cours qui s'ajuste, mais le taux d'intérêt en fonction des taux de rendement pratiqués sur le marché au cours d'une période de référence précédant le versement du coupon.

Le plus souvent, il s'agit d'un taux de référence : pour les emprunts à échéances longues, il s'agit du TME (taux moyen des emprunts d'Etat), du TMO (taux annualisé du marché obligataire) ou encore du TEC (taux d'échéance constante). Pour les échéances courtes, il s'agit souvent de l'Eonia (Taux de l'argent au jour le jour), de l'Euribor un mois, trois mois ou un an (taux des échanges interbancaires).

Parfois même, ces obligations à taux variable sont carrément indexées sur l'inflation mesurée par l'Insee. Tant que l'inflation n'avait pas fait sa réapparition et que les taux n'avaient pas repris leur hausse, les titres de ce genre étaient délaissés. Ce n'est plus le cas désormais.

Les entreprises sont les premières utilisatrices de ces titres. Comme investisseuses, pour placer leurs liquidités sans mettre en péril le capital investi. Et comme émettrices, car cela leur permet de lever des capitaux tout en profitant des baisses de taux éventuelles.

Bien entendu, en période de hausse des taux, les émetteurs se font plus rares alors que les souscripteurs recherchent ces titres qui leur apporteront des revenus supplémentaires. Il existe deux types d'obligations à taux variable.

Celles à « taux révisable », dont le coupon dépend de l'évolution d'un taux de marché pendant l'année, ou pendant la période de référence précédent l'octroi du coupon.

Et celles à taux moyen, dont le coupon est calculé à posteriori, car son montant dépend de l'évolution d'un taux pendant toute la durée de la période de référence.

En bourse, le cours des obligations variables est peu sensible à l'évolution des taux d'intérêt, car les investisseurs savent que le coupon s'adaptera aux conditions des marchés financiers.

Les coupons des obligations sont imposés soit à 32,5% si le souscripteur à opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire, soit taxés à son taux marginal d'imposition s'il a opté pour leur réintégration sur sa déclaration de revenus.

En cas de vente avant remboursement des obligations, les plus-values sont taxées à 32,5%, dès le premier euro de cession.

Le Saviez-vous ?

L'état a émis le 15 septembre 1998, sa première OAT (obligation assimilable du Trésor) indexée sur l'indice des prix à la consommation en France, autrement dit l'inflation. Cette OATi (avec un petit « i » pour inflation) voit son taux régulièrement révisé en fonction du niveau général des prix. Un indice qui est calculé hors tabac.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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