Investir dans les pays émergents

Intérêt des pays émergents pour les investisseurs

L'indice MSCI Marchés Emergents dresse la liste des pays dits « émergents » : sur le continent américain, on y compte notamment le Brésil, le Mexique, le Chili, la Colombie, le Pérou ; sur le continent africain l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Maroc ; en Europe de l'Est la Pologne, la République Tchèque ou encore bien sûr la Russie ; en Asie tout d'abord la Chine et l'Inde, mais aussi la Corée, l'Indonésie et les pays d'Asie du sud-est.

Les investisseurs boursiers sont par définition séduits par les pays émergents car ceux-ci affichent une forte croissance économique (+ 10 % en Chine en 2010-2011, + 8 % en Inde, etc.) mais également une structure souvent saine de leurs finances publiques (c'est le cas pour le Brésil, l'Inde, la Chine).

Ces éléments structurels font que les rendements des investissements financiers dans les économies émergentes sont plus probables que dans les économies dont la croissance est actuellement anémique.

On constate d'autre part un état structurel de sous-investissement dans ces pays : fin 2011, la part des sociétés cotées des marchés émergents était estimée à environ 15-18 % de la capitalisation boursière mondiale, alors que la part des titres de sociétés des marchés émergents détenus en portefeuille ne s'élevait qu'à 3 % environ.

Classes d'actifs et modalités des investissements

Il existe traditionnellement trois grandes classes d'actifs pour investir dans les pays émergents : les fonds actions, les fonds monétaires et les fonds obligataires, mais les fonds actions proposent les plus importantes garanties. Plus précisément, un premier mode d'investissement consistera à miser sur des sociétés occidentales ayant une part importante de leur activité dans les marchés émergents.

Il s'agit d'un choix qui pouvait sans doute être considéré comme très judicieux il y a quelques années (et qui est sans doute toujours valable pour ce qui concerne certains secteurs comme le luxe ou la santé), mais l'heure est plutôt à l'inévitable perte de parts de marché face aux sociétés nationales des pays émergents, ou encore au fort développement d'un commerce dit « intra-émergent » (Russie-Chine, Afrique du Sud-Inde, etc.).

Plutôt que de miser sur les actions de telles sociétés européennes ou américaines (dont les performances peuvent être encore très honorables, mais qui ne connaîtront plus le même formidable essor qu'elles ont déjà enregistré sur certains marchés émergents), les investisseurs se tournent vers des produits financiers indiciels, les trackers (ou ETF), qui reproduisent la performance sectorielle ou régionale d'une classe d'actifs des marchés émergents (il existait 134 sortes d'ETF-émergents fin 2011).

Achetés ou vendus comme de simples actions, parfois éligibles aux PEA, ces trackers sont commercialisés par des émetteurs comme Lyxor (Société Générale), EasyETF (BNP Paribas), iShares, etc. Les investissements directs dans des « actions locales » sont toujours plus difficiles pour des non-spécialistes, y compris en passant par des fonds spécialisés car ceux-ci sont rarement distribués par les plates-formes traditionnelles.

Pourtant la croissance de + 130 % de la Bourse de Moscou en 2009, ou encore celle de + 136 % de la Bourse d'Oulan-Bator en 2010 ont de quoi rendre rêveur...

Le plus sage sera encore pour les investisseurs de miser sur les titres de sociétés étrangères éventuellement accueillis sur des places boursières émergentes sous la forme de « Depositary Receipts », mais là encore, le chemin n'est pas balisé pour le plus grand nombre et les investissements se font bien sûr en monnaie locale.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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